lundi 27 juillet 2009

Message adressé aux jurys du monde entier

Alors ? La lecture de ces trois derniers messages fut-elle sympathique ? J'espère que oui ! Et maintenant, je sens pointer la question du chef : pourquoi tant de méchanceté ? Pourquoi avoir placé Nicolas Cheuté, Aimé Chanceté et Sylvie Lainie dans des situations si pénibles, et pourquoi s'en gausser ? Je vais vous le dire, moi, pourquoi. Parce que ceci :

Jean Tillesse : Bien, installez-vous, nous allons vous dire ce que nous avons pensé de votre prestation.
Aimé Chanceté : Remarquez, à la limite, si vous voulez, on peut éviter ça. Ce serait sans doute moins pénible, pour vous… et pour nous.
Jean Tillesse : Qui veut commencer ? Sylvie ?
Sylvie Lainie : Bon. Alors j’aimerai savoir si vous aviez lu le texte avant d’être interrogé dessus aujourd’hui… Non, parce que quand on passe à côté de l’essentiel d’un texte comme vous l’avez fait, faut vraiment découvrir le texte… encore que ! Lorsque l’on prétend obtenir la distinction pour laquelle vous concourrez, on doit être capable de voir les évidences même dans l’improvisation.
Jean Tillesse : Oui, oui, c’est vrai, il y a un petit oubli dommageable dans votre analyse.
Sylvie Lainie : Petit ? PETIT ?? Moi ça me déglingue de perdre mon temps avec des jeunes de ce niveau là, avec si peu d’esprit ! Dans le texte, vous n’avez pas remarqué, mademoiselle, que l’auteur est un tout petit peu amoureux ?
Aimé Chanceté : Ah ! L’étincelle se fait ! Je vois dans ses yeux que l’engrenage se met en route dans le ciboulot de la demoiselle !
Nicolas Cheuté : Les sentiments de l’auteur dans ce texte méritaient bien que vous y consacriez un quart, voire un bon quart de votre exposé, mademoiselle. Remarquez, quand je vois que vous avez passé une bonne moitié de votre temps…
Aimé Chanceté : …et du notre !
Nicolas Cheuté : …à analyser les allitérations et consonances ! La gestion du temps n’est pas votre fort j’ai l’impression.
Jean Tillesse : Il y a avait des choses intéressantes dans votre exposé sur les consonances, ceci dit.
Nicolas Cheuté : De là à y passer tout son temps !
Sylvie Lainie : Et rien sur les sentiments de l’auteur !
Aimé Chanceté : Oui, c’était tout nul, quoi.
Nicolas Cheuté : Toujours à propos du temps... quand vous parlez 20 minutes, vous en consacrez toujours 5 sur l’intro et autant pour conclure ?
Jean Tillesse : Il est certain qu’un jury apprécie toujours quand on va à l’essentiel, mademoiselle.
Aimé Chanceté : Il aime aussi qu’on soit intéressant ! Je dis ça comme ça…
Sylvie Lainie : Je m’excuse, je reviens quand même sur le point charnière du texte que vous avez magistralement ignoré. Quand il est écrit « le regard de cette dame avait quelque chose de nouveau pour moi », vous ne sentez pas l’histoire de fesse arriver ? Quand vous regardez un garçon et qu’il vous inspire quelque chose de nouveau, vous ne vous posez pas de question ?
Aimé Chanceté : S’il n’y avait que cet oubli, chère Sylvie ! Hélas ! Il manquait tout, ou peu s’en faut. Un gamin n’aurait pas fait pire.
Nicolas Cheuté : Vous avez chronométré son explication de la symbolique de la bouteille à moitié vide, à la ligne 13 ? Moi oui !
Aimé Chanceté : Oulah ! Oui… C’était court ! Très court… Combien ?
Nicolas Cheuté : 11 secondes ! Bravo ! Aucun candidat n’a fait plus court sur ce point, je crois… un passage qui pourrait être à lui seul la synthèse du texte, torché en 11 secondes !
Aimé Chanceté : Au moins, ça, elle l’a vue, remarquez. Un demi-miracle, si l’on considère le reste de l’exposé.
Sylvie Lainie : Oui, cher Nicolas. Vous teniez à votre bouteille, vous l’avez eu, même si c’était faible. Alors que le sentiment amoureux, qui habite chaque mot du texte, je l’attends encore.
Jean Tillesse : Heu… Voulez-vous un mouchoir, mademoiselle ?
Aimé Chanceté : Et voilà les larmes ! Elle nous aura tout fait ! Quand on concourt, mademoiselle, il faut de l’esprit et du caractère. L’excellence est à ce prix ! Bon, allez, je crois qu’on en a assez dit. Donnons-lui sa note, et finissons-en. Mademoiselle, vous avez eu 2/20, au revoir.
Jean Tillesse : Pardon, Aimé, c’était 3/20.
Aimé Chanceté : Ah oui, on a noté large. 3/20, voilà. Allons, je vais prendre un café, on se retrouve dans un quart d’heure pour le candidat suivant.
Sylvie Lainie et Nicolas Cheuté : A tout à l’heure, Aimé.
Jean Tillesse : Au revoir, mademoiselle, bonne fin d’après-midi.




Et voilà où je voulais en venir ! Chaque année, il y a des jurys assez méchants, assez peu pédagogues et assez bêtes pour affoler des malheureux candidats à des concours, exténués et stressés. Sûrs de leur supériorité, en profitant à bloc, certains membres de jurys poussent les candidats à se pisser dessus... la panique du malheureux étudiants, ça les fait bicher, ces gros nazes !

Alors je viens venger tous ceux qui un jour ont subi une humiliation de la part de jeunes ou vieux débris pédants et persudés de péter carré alors qu'ils ont le cul comme tout le monde : rond ! (petite référence à un proverbe Haïtien « Bouda won, w'ap pété cawé » pour dire louffer plus haut que son derche).

Vous avez vu la Sylvie ? Omnubilée par un aspect du texte qu'elle donne à analyser à la candidate ? Hop, remballée pour son permis ! Et oui, elle aussi, elle peut oublier des choses essentielles. Et Nicolas... le type ne lâche pas l'affaire sur la gestion du temps, pas vrai ? C'est sa marotte ! Et rrran, Corrigé par son beau père ! Incapable de gérer ses efforts, lui ! Et il vient donner des leçons aux autres après ça... Enfin, Aimé, juste méchant. Pétant dans des zones stratosphériques, pour le coup ! Et bien lui se fait fermer le clapet par un qui est encore supérieur à lui. Ça lui apprendra !

Bon.

Aux jurys qui liront ceci : j'espère que vous ne vous êtes pas reconnus dans cet article (ou alors en Jean Tillesse). Si oui, sachez que je vous méprise ! Et que je vous encourage à méditer sur ce qui arrive à vos homologues dans les messages précédents. Il y a toujours un moment dans la vie où on dépend du jugement d'autrui... ça peut vous arriver aussi, et si le gus qui vous note fait le mariole, ça peut vous tendre le slip à qui mieux-mieux ! Pensez-y la prochaine fois où vous persécuterez un candidat malheureux...

dimanche 26 juillet 2009

Les mésaventures de Sylvie Lainie

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



Au moment de prendre la place de conducteur, Sylvie Lainie est à bloc ! Le candidat précédent s’est planté en tout point, ce ne sera pas bien sorcier de faire mieux que lui, et la voiture est la clio sur laquelle Sylvie a conduit pendant ses dernières leçons. « Ça va le faire, tu vas voir ! Je le sens bien, je le sens bien, je le sens bien ! Je suis supra-chaude, là ! »

- Parfait, madame Lainie, nous allons partir. Veuillez mettre le contact.
(- Hop ! Pas dur ! Quand je pense que le boulet qui vient de tout rater n’a même pas réussi à mettre le contact du premier coup !)
- Bien, nous partons.
(- Géronimooooooooooooo !)
- Vous ne mettez pas le clignotant ?
(- ¤ gloups !¤)
- Ce serait mieux !
–Euh… ouioui, naturellement
- Mmouais. Prenez à gauche.

« Hololo la bévue… ‘tain ça part mal ! Mais bon, tout est encore jouable. On y croit, on y croit ! Que me réserve-t-il ? Ah ! le piège à cons ! il me fait passer la rue aux priorités à droite… désolé mon beau, j’la connais celle-là ! » Tout se passe au mieux. La rue aux priorités à droite ? Du velours ! Le carrefour de la mort ? Les doigts dans le tarin ! « Vas-y, gars, tends-moi z’en, des pièges, je t’attends… Gniark ! Je le vois venir ! Le créneau fatidique, à tout les coups, dans cette rue… 10 contre 1 qu’il me fait garer ! »

- Voudriez-vous me réaliser un créneau derrière cette Polo blanche, madame Lainie ?
(- Gagné ! Un créneau ? plutôt deux fois qu’une mon coco ! Allez… en douceuuuuur… zip en arrière, zap en avant. Derché ! Alors, môssieur l’inspecteur ?)
- Dites, vous ne mettez pas le clignotant non plus pour les créneaux ?
- Bin, euuuuuh… je l’ai pas mis ?
- Pas que je sache !
(- Raaaaah la nulle ! comment j’ai pu me trouer là-dessus ? faich’ ! le créneau le plus réussi de toute ma vie gâché par une couennerie pareille j’y crois pas !)
- Nous repartons, vous prendrez la deuxième à droite.

Sylvie acquiesce et repasse la première. « Tiens, le voilà ton clignotant, bouffon ! Tu le vois ? je le mets pour sortir de ma place ! Bon, deuxième à droite ? Hop ! je le remets, tu es content ? Et je touuuurne, voilà, en souplesse. »
- Un peu tôt, ce clignotant, madame Lainie… vous l’avez mis au niveau du premier carrefour, ce qui aurait pu troubler le chauffeur de la 206 qui nous suivait.

« ‘commence à me les briser menu ce con avec ses clignotants ! "Le chauffeur aurait pu gningningnin" ! pfff… bon. Sylvie, Sylvie, ma petite Sylvie, pas de panique… reprends tes esprits ! c'est pas ces trois broutilles qui vont te foutre dedans, non ? Pour l'instant je suis quand même mieux partie que lors de mes 4 précédentes tentatives… pas de chien écrasé, pas de zébra allégrement franchi, pas d’insultes avec l’inspecteur… Soyons zen ! Voyons : que me prépare-t-il, cet hurluberlu ? Ah ! Je lis clair dans ton jeu, Jeannot… L’insertion sur voie rapide du chef ! ça me va ! »
- Vous entrerez sur le boulevard périphérique, s’il vous plait.
- Mais bien sûr monsieur l'inspecteurrrmmmrrgrrrmrrmrmtu vas voir ce que tu vas voir…

Voilà venir la bretelle. « Allez ! Motivée, motivée ! Je m’en vais te me la farcir cette insertion ! Le petit malin à côté de moi va s’en pisser dessus ! Il oubliera tout le reste… ciel ! un semi-remorque, là derrière ! et devant ? parfait : une caravane qui avance telle un escargot… ça va être d’autant plus spectaculaire, bonhomme ! Oups n’oublions pas le clignotant… cette buse ne me raterait pas… Go ! eeeeeet hop ! insérée ! pas de stress, pas d’à-coup ! Ni-ckel ! Alors, inspecteur de mon slip ? Impressionné ? »

Après quelques dizaines de seconde, pas le moindre accroc, et l’inspecteur ne tarde pas à reprendre parole.
- Bien, vous allez pouvoir sortir à la prochaine.
(- Yahou ! C’est gagné !)
- Vous vous arrêterez dès que possible, je prendrai le volant pour rentrer au point de rendez-vous.
(- ??? Pardon ?)
- Je suis désolé, vous avez un véritable problème avec vos clignotants, je dois vous refuser l’examen.
(- Mais pourquoi il vient encore me gonfler avec le clignotant celui-là ?)
- Vous avez gardé votre clignotant gauche allumé après vous être insérée… ça fait un kilomètre que cette caravane croit que vous allez la doubler, et le semi-remorque derrière doit lui aussi se poser des questions.
(- Mais quelle cruche ! je les ai toutes faites ma parole ! rraaaah chuis dég !)
- Désolé, le reste était impeccable, mais c’est un détail trop répétitif que je ne peux pas laisser passer.
(-Détail de merde ! Détail de merde ! Dé-tail-de-meeeerde !)

samedi 25 juillet 2009

Les mésanventures de Nicolas Cheuté

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



6-2, 6-1, 5-0. Déjà deux fois breaké dans le set de la dernière chance, Nicolas Cheutéé est au service. Raaaah ! Bien trop long. Deuxième service ? Plein filet, double faute, 0-15. Ça commence bien ! Nouvelle tentative : ah ! bien ! ça part fort ce coup là, et c’est dans la bonne zone… « Rattrape ça, gros malin ! … oh le salaud ! Ce retour, mes aïeux… ohlalala me dis pas que je vais être trop court… » Et si ! 0-30. Un service pareil n’est pourtant pas de toute facilité à renvoyer !

Bon, si la force ne marche pas, autant la tenter subtile… eeeeeet… hop ! La balle part. « Alleeeeeeez… yes ! pile où je voulais la mettre… oh ! ma parole il rattrape tout… rraaah… ‘me force à grimper au filet, ce zouave ! j’ai soif, bongu ! et bien sûr, voici le lob des familles ! Attends un peu… Je vais l’avoiiiiiir… alleeeeez… » Raté ! Attention par contre, avec un élan pareil, de ne pas aller se planter dans le grillage de fond de cours… « Merd’ merd’ merd’ merd’ meeeeeeerde ! » Bling ! Et l’autre, en face, qui ricane, bien sûr.

« M’enfin comment un type aussi mal classé peut-il me foutre une pareille branlée ? Et il faut que ça arrive le jour où j’invite beau-papa à venir me voir jouer ! » Le beau-père, naguère classé, lui aussi, oscille entre l’amusement et la honte d’avoir un gendre aussi nul.
- Nicolas, mon petit, vous jouez comme un pied. Vous ne savez pas gérer vos efforts !
(- J’ai soif !)
- Ce n’est quand même pas dur ! Vous faites n’importe quoi, votre replacement laisse largement à désirer.
(- Faites taire ce vieux truc !)
- Avec un coup droit potable comme le votre, vous devriez faire mieux !
(- Il m’emmerde…)
- Mais voilà, vous avez une propension maladive à faire des kilomètres de trop…
(- Ne pas l’écouter… se concentrer sur ce service…)
- Sans parler de vos gesticulations superflues avant le service… là, voilà, c’est bien de ça dont je parle ! Vous gaspillez vos forces, bien sûr. Et ça depuis le début du match !

« Tu vas voir ce que tu vas voir, vieux rabat-joie… bon, 0-40, faut pas se trouer… c’est une balle de jeu blanc, 6-0 et match perdu… »… eeeeeet… PAN ! Pas mal servi… retour moyen. « Allez, ce point là est pour moi ! Une grosse chiche ! ouaiiiiiis… il recule. Autre chiche : rrrran ! Ah ah, il est fait comme un rat, je vais te lui foutre un revers pas crade… làààà ! ça le mate… mais ? il est rapide ! Sapristi, je me suis relâché trop vite et le salopard en profite pour me foutre dans la mouise… bon, je croise à fond, au moins ça le fera courir ! Pourvu qu’il fasse pas un passing maintenant… oh crotte il le fait ! pourvu qu’elle sorte… » Pleine ligne ! Score finale : 6-2, 6-1 et 6-0.

- Franchement, Nicolas, à vous voir jouer au tennis, on comprend mieux pourquoi vous avez mis autant d’années à grimper dans la hiérarchie de l’université. Avec des dépenses d’énergie aussi inutiles, pas étonnant que vous ayez perdu du temps !
(- Tu vas voir comment je vais gérer mes efforts pour que tu n'aies pas de petits-enfants avant d'y passer, tiens !)

vendredi 24 juillet 2009

Les mésaventures d'Aimé Chanceté

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



La mignonne blonde de l’accueil vient d’appeler : Yvan Drépère-Aymère, l’hyper-célèbre auteur d’ouvrages d’analyses littéraires, vient d’arriver. Il sera là dans deux minutes. Le temps pour Aimé Chanceté -directeur de la faculté de littérature- de vérifier que son nœud de cravate est impec, sa moustache bien nette, sa raie rectiligne. « Mon petit Yvan, je te cirerai les pompes jusqu’à plus soif s’il le faut, mais tu vas soutenir mon article ! et ainsi m’aider à clouer un certain nombre de becs ! Hé hé hé ! »

On frappe à la porte.
- Cher Monsieur Drépère-Aymère, bienvenue !
- Mmh’jour…
(-Hé bien ! Quel tonus !)
- Je n’ai pas beaucoup de temps.
- Hélas, nous en manquons tous ! Avez-vous pu malgré tout trouver un petit créneau pour lire mon modeste envoi ?
- Oui. Deux heures jeudi dernier.
(- ?? c’est tout ? il faut au moins une demi-journée pour se taper mon article !)
- Au lieu d’aller au squash ! Deux heures que je regrette amèrement, si vous voulez savoir.
(- Mais qu’est-ce qu’il dit ?)
- J’ai arrêté de lire un peu avant la moitié… Franchement, cher ami, ça vole bas !
- Je… je vous demande pardon ?
- Ecoutez, je vais être souple pour cette fois. Qui a écrit ça ? Un jeune agrégé ? Un thésard ? Quelque chose comme ça, je paris. Essayer de faire publier en son nom l’article d’un étudiant un peu moins manche que les autres, on a tous tenté le coup, mon vieux. Je l’ai tenté, moi aussi.
(- Un article d’étudiant ? mon travail de six mois sur les oeuvres d'Alexendre Dumas ? il se fout de ma gueule ? non ? il est sérieux ?)
- Mais soyez réaliste ! Ces petits sous-doués de la nouvelle génération sont proprement incapables d’atteindre un bon niveau de publication, ça se sent au bout de 3 paragraphes !
(- Et ça le fait sourire ! vieille burne ! ça n’a rien de drôle !)
- Là où je rigole moins, c’est que l’auteur de ce torchon se sert de mon ouvrage « Dumas, investissement total » pour soutenir ses fantaisies.
(- Damned ! Il devient mauvais ! finalement je le préfère souriant, ce débris… mazette, ce regard ! ça va barder pour mon slip sous peu, à tous les coups !)
- Alors ? Vous ne dites plus rien ?
- Et bien… Hum… je… j’ai très soif.
- Ah ! Pas de refus… un petit Kir cassis si vous avez.

Qu’il est agréable pour un supplicié de se lever et de tourner le dos quelques instants à son bourreau. Sauf en cas d’attaque par derrière, bien sûr, ce qui est toujours possible.
- Bon, cher Aimé, on va oublier cet « article »…
(- Et ça repart ! Quand est-ce qu’il ferme son clapet, ce vieux détritus malsain ?)
- …et les deux heures de squash qu’il m’a fait perdre, d’accord ?
(- Je vais pisser dans ton kir, vieille carne !)
- Heureusement pour vous, Dieu m’a fait indulgent !
(- Si Dieu existe tu te péteras un genou en sortant d’ici…)
- Je me console au moins en me disant que vous, au moins, vous n’avez pas du perdre trop de temps pour me faire parvenir ce truc tout juste bon à servir de papier-cul.
(- Je te souhaite une agonie aussi longue que le temps que j’y ai passé !)
- Ah, merci bien… glouglouglou… au moins, votre kir n’est pas dégueu. Enfin bon, je vais filer. Je vous donne un petit conseil tout de même…
(- Toi, mon con, tu vas dire de la merde.)
- Oubliez la publication, ou alors mettez-y vous à fond. Un bon article ne se fait pas comme ça ! Tout le monde n’est pas aussi compréhensif que moi !
(- Dégage de mon bureau, fumier !)
- Allez, au revoir.

La porte se referme.
- Raaaaaah ! Gniiiiiiiiiiiii ! L'enfoiré! L'enfoiré !

jeudi 23 juillet 2009

Méchanceté, lâcheté, vilénie

Bonjour !

Début d'une petite série de messages à thème ! Quel thème, me demandrez vous ? (avec une curiosité que je reconnais bien, et que je ne considère dans ce cas pas comme un vilain défaut) Ce thème est indiqué en titre : méchanceté, lâcheté, vilénie. Sympa, non ?

Je vais poster bientôt trois textes dans lesquels je vais en mettre plein la gueule de trois personnages. Plein ! On se mettra à leur place dans des situations pénibles, gniark, on va bien se marrer ! Et finalement, je m'expliquerai un peu sur la raison de cet acharnement triple (qui ne vaut, hélas, pas une bonne vieille bière Karmeliet triple).

A demain !

lundi 20 juillet 2009

Prose ! (et je ne parle pas en argot)

Parce qu’il y a beaucoup trop de rabat-joies butés, contre-productifs, anti-nouveauté, anti-épanouissement, anti-tout, et que ces trouble-fêtes sapent bien souvent la fantaisie de leur prochain, je milite pour qu’on laisse les jeunes esprits entreprenant s’exprimer un minimum ! Mon pote Jeannot l’aurait dit ainsi :

Le tuteur et l’arbrisseau

Un tuteur en vieux pin à un jeune arbrisseau
Avait été adjoint, pour aider sa croissance.
Fort de sa longue vie, sûr de ses connaissances,
Le rondin de bois gris, prit son poulain de haut :

« Vous poussez de guingois : pas assez de rigueur !
« Vous allez par cette voie passer de tristes heures…
« Observez ma prestance ! Copiez-la ou sous peu
« Vous serez de l’engeance qui finit vite au feu ! »

Harcelé par ce triste aîné
Radoteur, hautain, sentencieux,
Le tout jeune arbre tenta au mieux
De tous ces conseils esquiver.

Faisant pousser des branches plus bas qu’il est permis
Il offrit aux bambins le plus aimable nid.
Par son allure qui penche, il fournit un ombrage
Sans tronc inopportun, aux humains de bel âge.

Laissant cours à sa fantaisie,
Il donna bientôt de bons fruits,
Qui devinrent confiture dans le fond d’une marmite,
Et le sinistre ancien fit en sorte qu’elle fut cuite.

vendredi 17 juillet 2009

Petite découverte

Tiens ? Il y a une fonction vidéo sur ce blog ? Testons-la !


Oups... pas terrible cette fonction.

mardi 7 juillet 2009

Ajourd'hui, du lourd : L'astérisque colorée

Les feignasses, ça va un moment pas vrai ? Faut aussi parler un minimum des vaillants, de ceux qui se donnent du mal, ceux qui mouillent le maillot. Ceux qui méritent qu’on parle d’eux, en somme ! Les chefs ! Je ne vais pas non plus passer mon temps à m’inspirer des peignes-culs, mince à la fin ! Aujourd’hui, je vais plutôt essayer de prendre pour exemple quelqu’un de fortiche pour changer.

Je dis quelqu’un, mais quelques uns serait plus adapté, car il s’agit des Beatles et Eric Clapton (vous vous souvenez, Eric Clapton ? Pour mémoire : « Laaaaaayla –palapaaaaa- you got me on my knees Layla -palapaaaa »). La chanson dont je vais causer sous peu, interprétée par ces artistes, ne peut être complètement ratée, on est d’accord ? Et quand on ajoute qu’elle a été composée par George Harrison, on peut appuyer sur le bouton « lecture » en toute sérénité ! D’ailleurs, je ne vous avais pas attendu, la chanson est partie sans vous (si tout est techniquement au point sur ce blog) ! Trop lents, les gars….

Mais ce qu’il a de vraiment fort, vois-tu, c’est que cette chanson s’appelle While my Guitar Gently Weeps. Premier point : c’est un palindrome, ce qui n’est pas pour me déplaire : WGGW (un palindrome qui vaut son poids au scrabble, d’ailleurs). Mais en sus : quand on écoute cette chanson de George Harrison, on se rend bien compte que, effectivement, sa guitar gently weeps* !

C’est formidable ! Quand le titre et les paroles d’une chanson rejoignent l’accompagnement, il y a du génie dans l’air… On est à un autre niveau que le « 4 minutes 33 » dont je parlais l’autre jour, je peux vous dire.

Comme à l’habitude, je m’inspire donc du principe, je le reprends, je l’adapte. Le contenu de mon message va donc correspondre à son titre : « astérisque colorée ». Mais, je ne sais pas pourquoi, ça rend nettement moins bien que WGGW… Hélas ! N’est pas les Beatles (+ Eric Clapton !) qui veut ! (ce serait un peu facile)

* Qui a dit « Je ne pige rien » ? Ah, je vois : les nullos de l’anglais. Mes pauvres biquets, vous ne pigez effectivement que dalle ! A commencer par le fait que savoir parler quelques langues peut être utile de nos jours, le rosbif tout particulièrement. Traduction de « While my Guitar Gently Weeps » : « tandis que ma guitare gémit doucement ». Voilà, et pendant la chanson, au milieu et à la fin, il joue de telle manière qu’on dirait que sa guitare gémit. Vous êtes ok ?




Découvrez The Beatles!



(apparemment ya un soucis avec la version "album blanc"... je mets donc la version "Concert for George" interprétée par Clapton, McCartney, Ringo Starr et bien d'autres à l'occasion du décès de George Harrison ; cette version est un poil moins bien dans l'absolu, mais les passages où la guitare gémit sont de très haut niveau !)

jeudi 2 juillet 2009

Se faire connaître sans se fatiguer (2), une autre escroquerie

Vous voulez un autre bel exemple de jean-foutre qui s’est taillé sa part de notoriété ? A vos ordres ! Je vous présente le compositeur John Cage. L’œuvre de sa vie ? 4 minutes 33. C’est le nom du morceau, c’est aussi sa durée. Le mec était tellement flemmard qu’il n’a même pas réussi à trouver un chouette nom à son œuvre.

L’exploit de ce type est le suivant : composer un morceau de musique totalement silencieux. Voilà. 273 secondes de « pas de bruit ». C’est la seule œuvre (ohlala ! « œuvre » ! pff… je suis bien faible d’utiliser des mots pareils) qu’on connaisse. Et encore, tout le monde n’a pas la référence… et oui, ce type avait un poil tellement maousse dans la louche qu’il n’a quand même pas réussi à se faire véritablement notoriéter*.

Manquerait plus que ça, d’ailleurs ! Mais 4mn33 est quand même connu dans le milieu des zikos (les musiciens tiennent à ce qu’on les appelle les zikos, faisons leur ce plaisir), et c’est déjà beaucoup vu le temps qu’il a du y consacrer. Et l’autre jour on me raconte qu’un ado, à l’option musique du bac, a interprété 4mn33, et qu’il a obtenu 18/20 pour récompenser son culot ! Je rêve ! Zéro, je lui mets, moi, et son audace il peut se la mettre au dargiflard ! Sans blague.

Enfin. Allez, comme pour le Magritte, je reprends l’idée à mon compte (car je suis, moi aussi, un peu feignasse aux entournures). Jugez plutôt.

«RIEN
RIEN
RIEN
RIEN
Encore un peu rien»

Voilà. Un texte sans rien. Quel art !

* Psst... Qui parmi vous serait assez sympa pour appeller l'académie française, manière de vérifier si ce mot existe ? Merci d'avance.

mercredi 1 juillet 2009

Se faire connaître sans se fatiguer

C’est marrant comme René Magritt a réussi à se faire passer pour un super pro de la peinture en se foulant peu le slip. Regardez l’homme à la pomme. Fastoche ! Le plus dur à dessiner sur un type, c’est son visage. Lui, tranquillou, il met à la place un des trucs les plus simples à gribouiller : une pomme !

Ici, L'homme à la pomme.


Malin ! Je reprends le principe. Admettons que je n’y connaisse rien à alchimie (crédible, ce postulat). Rien ne m’empêche de prétendre le contraire et de commencer une démonstration exceptionnelle. Et hop, au moment crucial, je mets devant mon raisonnement quelque chose que je maîtrise nettement mieux ! Voyez par exemple.

Là, La recette de l'eau en cidre à l'Isarafoot.



C'est à la portée de tout le monde !

Contrairement à ceci :