samedi 25 juillet 2009

Les mésanventures de Nicolas Cheuté

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



6-2, 6-1, 5-0. Déjà deux fois breaké dans le set de la dernière chance, Nicolas Cheutéé est au service. Raaaah ! Bien trop long. Deuxième service ? Plein filet, double faute, 0-15. Ça commence bien ! Nouvelle tentative : ah ! bien ! ça part fort ce coup là, et c’est dans la bonne zone… « Rattrape ça, gros malin ! … oh le salaud ! Ce retour, mes aïeux… ohlalala me dis pas que je vais être trop court… » Et si ! 0-30. Un service pareil n’est pourtant pas de toute facilité à renvoyer !

Bon, si la force ne marche pas, autant la tenter subtile… eeeeeet… hop ! La balle part. « Alleeeeeeez… yes ! pile où je voulais la mettre… oh ! ma parole il rattrape tout… rraaah… ‘me force à grimper au filet, ce zouave ! j’ai soif, bongu ! et bien sûr, voici le lob des familles ! Attends un peu… Je vais l’avoiiiiiir… alleeeeez… » Raté ! Attention par contre, avec un élan pareil, de ne pas aller se planter dans le grillage de fond de cours… « Merd’ merd’ merd’ merd’ meeeeeeerde ! » Bling ! Et l’autre, en face, qui ricane, bien sûr.

« M’enfin comment un type aussi mal classé peut-il me foutre une pareille branlée ? Et il faut que ça arrive le jour où j’invite beau-papa à venir me voir jouer ! » Le beau-père, naguère classé, lui aussi, oscille entre l’amusement et la honte d’avoir un gendre aussi nul.
- Nicolas, mon petit, vous jouez comme un pied. Vous ne savez pas gérer vos efforts !
(- J’ai soif !)
- Ce n’est quand même pas dur ! Vous faites n’importe quoi, votre replacement laisse largement à désirer.
(- Faites taire ce vieux truc !)
- Avec un coup droit potable comme le votre, vous devriez faire mieux !
(- Il m’emmerde…)
- Mais voilà, vous avez une propension maladive à faire des kilomètres de trop…
(- Ne pas l’écouter… se concentrer sur ce service…)
- Sans parler de vos gesticulations superflues avant le service… là, voilà, c’est bien de ça dont je parle ! Vous gaspillez vos forces, bien sûr. Et ça depuis le début du match !

« Tu vas voir ce que tu vas voir, vieux rabat-joie… bon, 0-40, faut pas se trouer… c’est une balle de jeu blanc, 6-0 et match perdu… »… eeeeeet… PAN ! Pas mal servi… retour moyen. « Allez, ce point là est pour moi ! Une grosse chiche ! ouaiiiiiis… il recule. Autre chiche : rrrran ! Ah ah, il est fait comme un rat, je vais te lui foutre un revers pas crade… làààà ! ça le mate… mais ? il est rapide ! Sapristi, je me suis relâché trop vite et le salopard en profite pour me foutre dans la mouise… bon, je croise à fond, au moins ça le fera courir ! Pourvu qu’il fasse pas un passing maintenant… oh crotte il le fait ! pourvu qu’elle sorte… » Pleine ligne ! Score finale : 6-2, 6-1 et 6-0.

- Franchement, Nicolas, à vous voir jouer au tennis, on comprend mieux pourquoi vous avez mis autant d’années à grimper dans la hiérarchie de l’université. Avec des dépenses d’énergie aussi inutiles, pas étonnant que vous ayez perdu du temps !
(- Tu vas voir comment je vais gérer mes efforts pour que tu n'aies pas de petits-enfants avant d'y passer, tiens !)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire