lundi 21 décembre 2009

A venir !

Parmis mes connaissances, vous noterez la présence du remarquable commissaire San-Antonio. Celui-ci m'a fait l'honneur de me livrer, en exclusivité, une de ses récentes aventures, dont une bonne partie prend place à l'Isara, qui se trouve être l'école qui a fait de moi un ingénieur ! Marrant !

En 2010, je fais péter ce San-Antonio inédit, rien que pour vous ! Bonnes fêtes !

jeudi 15 octobre 2009

I just called... to say... "I love you"

J'écoutais l'autre jour cette chanson de Stevie Wonder, I just called to say "I love you". Et ça peut se traduire par : "je t'appelle simplement pour te dire je t'aime"

Je me pose une question : comment on passe ça à la forme interrogative ? Genre :
"Je t'appelle" > "Devine pourquoi je t'appelle ?", OK, facile !

Mais là...


Devine pourquoi je t'appelle pour te dire simplement ?
ou
Devine pour quoi te dire je t'appelle simplement ?
ou
Devine pourquoi te dire simplement je t'appelle ?
ou
Devine pourquoi je t'appelle afin de te dire simplement ?

Si quelqu'un a une idée...

mardi 29 septembre 2009

Fable

Une redite ! Mais les choses vraies tolèrent facilement la répétition.

Le tuteur et l’arbrisseau

Un tuteur en vieux pin à un jeune arbrisseau
Avait été adjoint, pour aider sa croissance.
Fort de sa longue vie, sûr de ses connaissances,
Le rondin de bois gris, prit son poulain de haut :

« Vous poussez de guingois : pas assez de rigueur !
« Vous allez par cette voie passer de tristes heures…
« Observez ma prestance ! Copiez-la ou sous peu
« Vous serez de l’engeance qui finit vite au feu ! »

Harcelé par ce triste aîné
Radoteur, hautain, sentencieux,
Le tout jeune arbre tenta au mieux
De tous ces conseils esquiver.

Faisant pousser des branches plus bas qu’il est permis
Il offrit aux bambins le plus aimable nid.
Par son allure qui penche, il fournit un ombrage
Sans tronc inopportun, aux humains de bel âge.

Laissant cours à sa fantaisie,
Il donna bientôt de bons fruits,
Qui devinrent confiture dans le fond d’une marmite,
Et le sinistre ancien fit en sorte qu’elle fut cuite.

mardi 22 septembre 2009

Diplomés


Bon, pour ma part jsuis pas sûr d'être passé à la seconde phase

mardi 8 septembre 2009

Les soldes du foot, vol. III

Fin des textes écrits il y a longtemps mais pas mis en lignes pour diverses raisons. Et là : une trilogie sur le foot (je sais bien que ça n'intéresse pas grand monde), et sur le sport et la technologie.

Jeudi prochain, le sélectionneur national va annoncer la liste des joueurs français sélectionnés pour les éliminatoires de la prochaine grande compétition internationale. La principale question sera de savoir s'il fera de nouveau confiance à Bertin, l'attaquant de RC V., un petit club espagnol. Ce buteur, totalement méconnu il y a encore six mois, a la particularité d'être en tête du classement des buteurs de son championnat avec 13 unités, alors qu'il n'a joué que 6 matches, dont seulement deux comme titulaire.

En fait, Bertin s'est blessé durant le premier match de la saison, après avoir marqué 2 buts. Les ordinateurs espagnols ont calculé à 90% qu'il aurait du mieux résister à la mauvaise réception qui lui a endommagé la cheville, et donc qu'il aurait du participer à tous les matches que sa blessure lui a fait rater en réalité, soit 10 matches répartis sur deux mois et demi. La ligue espagnole a jugé, au vu de sa belle première performance, qu'il aurait du marquer 11 buts s'il avait pu jouer. Depuis son retour, Bertin a donc pris part à 5 matches, mais il n'a plus marqué, ni sur le terrain, ni après l'arbitrage informatique. C'est donc sur la base de performances en grande partie estimées qu'il a été appelé chez les bleus la dernière fois.

Pour le gardien de but, par contre, il n'y aura pas de suprise. C'est Hébert qui sera appelé à être titulaire, comme d'habitude. Le sélectionneur apprécie ses efforts et son don de soi. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par une défense en carton-pâte.... Hébert joue en Angleterre, dans l'équipe des Ducks de B. Bien que son équipe encaisse régulièrement deux ou trois buts sur le terrain, les ordinateurs de la league anglaise, qui a toujours tendance à revoir à la baisse le nombre de buts marqués sur le terrain, diminue quasiment systématiquement le nombre de pions pris par Hébert d'au moins une unité... le plus souvent pour récompenser son seul mérite.

C'est exactement le genre d'élément qui plait particulièrement à notre sélectionneur, qui a remarqué -comme tout le monde- que les ordinateurs de l'UEFA et ceux de la league ont une relecture presque similaire des matches.

Pour les autres postes, les seules surprises pourraient venir des postes de milieu récupérateur et latéral droit. L'habituel n°6 des bleus, Lapointe, a tendance a prendre beaucoup de cartons ces derniers temps, sans que les ordinateurs ne reviennent sur les décisions des arbitres de terrain. Sachant que le prochain match des bleus s'annonce tendu face aux Hongrois, vainqueurs 4-0 au match aller (2-1 sur la pelouse), Lapointe, joueur nerveux, pourrait rester à disposition de son club pour cette fois.

Concernant le poste d'arrière droit, un litige oppose la fédé hongroise et l'UEFA. Notre défenseur droit habituel, Laurant, joue au VFB H., en Allemagne. Comme Dragomir, il est actuellement en situation de blessure administrative (les ordinateurs allemand estimant à 71% que l'attitude aggressive d'un de ses adversaires aurait du lui coûter entre 10 et 15 jours d'indisponibilité).

Théoriquement, les réglements ne l'empêche pas de jouer avec une autre équipe durant cette indisponibilité (équipe nationale, matches de gala, jubilés...), mais les Hongrois ont porté réclamation, estimant que Laurant ne devrait en toute justice pas pouvoir jouer contre eux. Ce type de litige est fréquent, et le plus souvent, le joueur obtient le droit de jouer, mais ce n'est pas systématique (en gros, tout dépend des logiciels de relecture utilisés par les ligues impliquées -en l'occurence la ligue allemande- et leur compatibilité avec ceux de l'UEFA). L'UEFA tranchera mercredi, la veille de l'annonce de la liste, ce qui pourrait perturber le sélectionneur dans ses choix.

Même si le groupe ne devrait a priori pas être trop surprenant, je sais que l'annonce du sélectionneur va sans aucun doute beaucoup faire parler chez nous au repas du soir, comme d'habitude. Et je sais que Grand-père pestera -une fois de plus- sur les méthodes de sélections, qui ne reposent pas sur les performances sur le terrain et bla bla bla...

Et nous lui ferons remarquer pour la millième fois que sans les ordinateurs, le sport serait trop aléatoire et que le mérite serait bafoué. Et lui dira :
- Mais le sport ce n'est pas que le mérite ! Un lanceur de javelot...
- Ah, l'éternel cas du lanceur de javelot ! rigolera Aramis en se servant un verre de cidre -nous sommes normands d'origine.
- ...un lanceur de javelot, continuera Grand-père comme si de rien n'était, ne gagne pas s'il a mordu ! Même s'il a fait un jet de dix mètres plus long que ses concurrents ! Et s'il bat le record du monde à l'entrainement ? Il ne gagne rien ! C'est ça le sport ! Votre mérite, vous pouvez bien vous le...
- Papa ! s'écriera ma mère, qui ne connait rien au sport mais qui intervient toujours dans ces moments là.


Puis, vainement, nous essayerons de faire remarquer à Grand-père que si tout marchait comme le sport -dans son fonctionnement actuel, pas celui qu'il regrette à corps et à cris...-, le monde serait nettement moins injuste.
- Le sport n'est pas le monde ! affirmera-t-il sentencieusement. Le sport c'est le loisir, la distraction... c'est justement là que la justice n'est pas nécessaire !

Puis il nous citera les anciennes gloires du foot qui, comme lui, sont opposés aux logiciels de relecture et plaident pour un retour à ce qu'ils appellent le "sport vrai". Et après son argument ultime, il quittera la table d'un air triomphant, comme si l'avis de quelques vedettes oubliées lui donnaient raison de manière incontestable... Le pauvre vieux est tellement prévisible. Il ne cherche plus à débattre objectivement de quoi que ce soit, nous le savons. Les choses évoluent du mieux possible, le foot n'a jamais été aussi suivi, mais il se cantonne dans une nostalgie obstinée. C'est bien normal, à son âge.

Bientôt, heureusement, ces éternels débats n'auront plus cours : d'ici une ou deux générations, tout le monde aura oublié ce bête football où le score est déterminé après 90 minutes...

lundi 7 septembre 2009

Les soldes du foot, vol. II

Fin des textes écrits il y a longtemps mais pas mis en lignes pour diverses raisons. Et là : une trilogie sur le foot (je sais bien que ça n'intéresse pas grand monde), et sur le sport et la technologie.

Corner. La frappe de la tête du grand libéro adverse cogne violemment la barre avant de rebondir au sol. Un léger flottement suit : le ballon a-t-il heurté le gazon devant ou derrière le ligne de but ? Un des attaquants adverses ne se pose pas la question et accourt. Comme la balle reste dangereusement proche de mon but et que aucun de mes coéquipiers ne semble décidé à intervenir, je plonge. D'un coup de poing, j'expédie le ballon loin, très loin là-bas, vers la touche. Même à travers le gant, le choc est rude pour les phalanges, mais au moins, le danger est écarté. Plus que cinq minutes à tenir...

Nous avons tenu bon. À la fin du match, certains de nos adversaires se dirigent vers l'arbitre pour lui parler du ballon litigieux, sur le corner. Ce sont toujours les plus anciens joueurs qui font ça. Pour eux, c'est un réflexe : à notre niveau amateur, les nouvelles règles de validation des résultats sont relativement récentes. L'arbitre se contente d'un sourire, et il montre du doigts deux de ses quatre assistants, ceux qui récupèrent les caméras positionnées de chaque côté du terrain. "La réponse après la relecture, messieurs", lance-t-il.

En tant que capitaine, je suis tenu de rester après la douche pour attendre le résultat de la relecture. Mon frère Aramis et mon ami Athos doivent patienter également : aujourd'hui c'est avec ma voiture que nous sommes venus au stade. Au niveau amateur, les ordinateurs ont besoin de moins de temps pour ré-arbitrer un match : il n'y a que les bandes de deux caméras à visionner. Forcément, les résultats sont moins précis que pour les pros, mais c'est déjà bien de pouvoir bénéficier de cet outil là.

- Vous avez vu à la fin du match ? demande Athos. Il y en a encore pour allez parler à l'arbitre des ballons douteux...
- Quand j'ai commencé le foot, raconte mon grand frère, les arbitres étaient sans cesse emmerdés. Il n'y avait pas encore le post-arbitrage en foot loisir, et forcément, chacun tentait de l'influencer, et chaque décision était motif de colère de la part des uns ou des autres.
- Aramis a même connu le temps ou la CAVI n'existait pas pour les pros, précisé-je pour Athos.
- Oh, je n'ai que sept ans de plus que vous deux, ajoute Aramis avec un petit rire. Je n'ai pas connu les poteaux carrés ! J'ai à peine quelques souvenirs de l'époque précédent le CAVI.
- C'était comment ? demande Athos, intrigué.
- Ben... je m'en rappelle pas trop, comme je disais. Mais j'ai été marqué par une demi-finale de coupe du monde, en Angleterre. C'était nul. Les joueurs simulaient sans cesse... de vrais comédiens ! C'était scandaleux : le fait que des millions de téléspéctateurs les voient tricher ne les empêchaient pas de faire n'importe quoi, du moment que les arbitres n'y voyaient rien. C'était un des derniers matches à arbitrage uniquement en direct, si j'ai bon souvenir. C'est normal que la FIFA ait décidé d'arrêter d'empiler les arbitres sur et à côté du terrain, ça ne suffisait plus...

J'écoute mon frère et j'essaye de visualiser... Un jour, mon petit cousin m'a demandé comment les gens faisaient pour se réveiller avant l'invention du réveil. Il n'arrivait pas à imaginer le monde fonctionner sans ce détail. Même en me triturant les ménages, je me trouve en ce moment dans le même cas : comment imaginer des matches corrompus par la triche ? Comment imaginer les arbitres, perpétuellement influencés et sous pression, prendre les décisions seuls et en un instant ?

L'arbitre de notre match sort enfin de la salle informatique du stade, mettant fin à notre discussion.
- Trois buts à deux pour les visiteurs, dit-il en me tendant la feuille de match. Désolé... c'était un beau match.

Je parcours la feuille du regard, la mort dans l'âme. Notre victoire 2-1 était bien trop juste pour être validée telle quelle. En un coup d'oeil, je constate que la tête du libéro adverse est bel est bien rentrée dans le but... En revanche, dans la case "sanctions administratives", je suis surpris :
- Porthos a pris un carton rouge ! m'exclamé-je. "Anti-jeu et provocations multiples, deux cartons jaunes".
- Ah, c'est un peu étonnant, dit Athos, visblement moins surpris que moi malgré tout. Depuis ta surface, tu ne peux pas tout voir, mais c'est vrai qu'il a un peu abusé sur certaines actions. Enfin, j'aurais jamais cru que ça irait jusqu'au rouge.
- Et nous perdons notre meilleur buteur pour le prochain match, pesté-je.
- Par contre, le carton de Bonacieux pour protestation a été annulé, remarque Aramis en lisant la feuille de match par dessus mon épaule. Ça, c'est bien. Il aurait été suspendu...

Je signe la feuille et m'éloigne du stade avec Aramis et Athos. Arrivé dans la voiture, je suis encore un peu blasé. L'arbitrage a posteriori ne réserve à notre niveau aucune grosse surprise, mais Athos a raison : en tant que gardien de but, je ne peux pas voir tout ce que les caméras surprennent. D'où ma stupeur et ma déception. La suspension de Porthos tombe mal. Dans le jeu, il marque peu, Porthos, mais il se démène et se procure pas mal d'occasions, ce qui lui a déjà valu six buts cette saison après le second arbitrage, contre seulement deux sur le terrain.

Sur le trajet, Athos feuillète l'Équipe.
- Qu'ont dit les ordinateurs de la ligue pour le derby ? demandé-je en espérant fort et contre toute logique que mon pronostique, deux partout, se trouve confirmé.
- Hein ? s'exclame-t-il avant de répondre. Deux buts à un pour le FC Licebroque ! Incroyable ! Comment est- ce qu'ils ont pu...

Dans le rétroviseur, je le regarde chercher fébrilement le résumé du rapport de la ligue en tournant les pages du quotidien, amusé par sa stupeur. Cela dit, j'ai moi-même du mal à croire en ce résultat. Moi qui pensais être excessivement optimiste en espérant un match nul ! Il est vrai que les résultats, ces temps, sont de plus en plus surprenants. La LFP teste des logiciels de plus en plus perfectionnés, qui vont plus loin dans l'analyse des matches.

- Ah, voilà ! murmure Athos. "Les ordinateurs ont jugé (avec une probabilité de 91%) que le latéral droit de SC Locdu, Dorian, sorti sur blessure à la 42ème, aurait du rester sur le terrain une quinzaine de minutes de plus , la béquille qu'il a reçu étant moins grave que ce qu'estimaient les soigneurs de son staff. Son remplaçant, le brésilien Fusião, ayant joué un rôle-clé sur les deux derniers buts tout en étant nettement plus solide que lui défensivement (voir statistiques ci-contre), les ordinateurs ont estimé à 78% les chances de voir un scenario en faveur de FC Licebroque s'il était resté sur le terrain."
- Ah, le FC Licebroque est finlementsupérieur SC Locdu ! fanfaronne Aramis, qui comme moi -et comme toute notre famille-, supporte ce club.
- C'est du vice ! s'exclame Athos. Le SC Locdu est puni pour une fausse blessure... Mais remarque, ça ne m'étonne pas. Depuis le temps que je dis que Fusião a l'étoffe d'un titulaire... pas comme ce Dorian. Si le coach avait plus de jugeotte, aussi !
- Rattrapage au match retour, Athos ! lancé-je à mon tour, provocateur.
- C'est ça, bougonne Athos. Mais... oh, attends ! Ce sera sans Dragomir ! triomphe-t-il soudain.

Je freine brutalement. Dragomir, le gardien de but yougoslave du FC Licebroque, est le meilleur goal du championnat de France depuis trois ans, et c'est aussi véritablement mon modèle. Je regarde Athos, ébahi.
- Le match retour est dans plusieurs mois ! Comment Dragomir pourrait-il être absent aussi longtemps ?
- "Les ordinateurs ont jugé la sortie de Dragomir, à la 80ème, très dangereuse pour lui même. La probabilité pour qu'une telle sortie engendre une blessure lourde de type fracture est de 87%. Le gardien de but aurait donc plus logiquement du subir un arrêt de plusieurs mois, que la ligue officialise sous la forme d'une suspension. Par conséquent, l'équipe du FC Licebroque devra se trouver un nouveau gardien pour la fin de la saison", lit Athos, à son tour amusé.
- Catastrophe ! murmuré-je.
- Ce coup dur ! s'exclame Aramis alors que je redémarre.
- Allez, les gars, tente Athos pour nous consoler. Vaut quand même mieux ça qu'une vraie blessure, pas vraie ?

dimanche 6 septembre 2009

Les soldes du foot, vol. I

Fin des textes écrits il y a longtemps mais pas mis en lignes pour diverses raisons. Et là : une trilogie sur le foot (je sais bien que ça n'intéresse pas grand monde), et sur le sport et la technologie.

Je venais d'éteindre la télévision, un peu déçu. Athos, lui, tapotait l'accoudoir de son fauteuil en sifflotant, l'air particulièrement satisfait.
- Oh, n'en fais pas trop, lui dis-je. Ce n'est peut-être pas fini...
- Pardon ? rigola-t-il. Avec trois à zéro, une belle domination et deux poteaux... c'est fait, c'est gagné.
- Ce n'est jamais fini avant la publication du résultat! lui répondis-je sentencieusement. Il me semble avoir vu une touche accordée alors que la balle n'était pas entièrement sortie... vers la 10ème minute, par là. Ce genre détail, parfois, changent le cours d'un match... Et ça m'étonnerait que l'ordinateur de la ligue ne réagisse pas à l'attitude bien trop nerveuse de l'entraîneur du SC Locdu, qui a sans doute fini par influencer le cinquième arbitre, ajoutai-je sans trop y croire.
- Pfft, soupira-t-il, n'espère pas trop.
- Mouais... je vais faire la vaisselle.


Je devais bien l'avouer: la victoire du SC Locdu (club préféré d'Athos) sur le FC Licebroque (le mien) me semblait parfaitement méritée. Les ordinateurs de la ligue étaient un peu moins pointus que ceux de l'UEFA par exemple, ou des ligues anglaises et italienne. Les chances de voir le résultat entièrement inversé étaient faibles. Alors que j'entamai la vaisselle, Athos posa une feuille de papier sur la table et annonça, un brin provocateur:
- La grille de lotofoot ! Je compte sur toi pour la faire valider avant demain huit heures ?
- Oui, oui...
- Mais ne confonds pas les colonnes ! Je voudrais pas me retrouver avec une victoire du FC Licebroque ...
- Ahah, très subtil, ricanai-je. Rentre vite chez toi, va, et ne sois pas si sûr de toi.
- À demain, rigola-t-il. Dors bien...
- Et toi, dors bien en repensant au 1-0 de la semaine passée, raillai-je.
- Coup-bas ! protesta-t-il. Tu as toi-même admis que c'était une des relectures les plus étonnantes depuis bien longtemps...
- À bientôt !
- Salut...

Alors que le bruit de ses pas s'évanouissait lentement dans la cage d'escalier, je tentai -assez vainement- de trouver un ou des évènements dans le match qui pourraient justifier une modification sensible de ce 3-0. Il n'y en avait aucune, même en cherchant bien... mais, comme à chaque fois, et malgré les sommes que j'avais déjà perdues de cette manière, je me décidai à cocher un improbable 2-2 sur la grille. Les choix du coeur et le lotofoot ne font jamais bon ménage, mais je ne pouvais m'empêcher d'être optimiste, comme si mes pronostiques pouvaient influencer la réalité.

Grand-père entra à ce moment là. Il allait toujours voir les matches du FC Licebroque chez son vieil ami Rochefort. En passant près de la table, il se mit à marmonner.
- Je jette ça ? demanda-t-il en me montrant la grille de loto sportif. Ce sont les matches d'aujourd'hui, vous avez encore oublié de les faire valider à temps.
- Grand père, soupirai-je, les yeux au ciel. Les grilles de Lotofoot se valident entre le match et sa relecture par le CAVI1 de la ligue.
- C'est complètement con, soupira-t-il.

Soucieux d'éviter l'éternelle querelle du lotofoot, je préférai me taire. Mes parents m'avaient bien dit qu'il ne fallait surtout pas échauffer Grand-père. Depuis quelques mois, il perdait un peu la tête, et il répétait de plus en plus souvent la même chose. Deux fois ce mois-ci, j'avais déjà du lui expliquer que le loto sportif consistait en deviner les modifications apportées par les ordinateurs de la ligue aux matches tels qu'ils étaient joués. Et à chaque fois, grand-père s'énervait...

Il y a encor quelques années, les gens pariaient sur les résultats du match avant la relecture -en fait il n'y avait pas de relecture à l'époque. Grand-père avait bien connu ça, il avait même gagné quelques belles sommes de cette manière. Mais les choses avaient évolué dans le bon sens. Il était bien plus logique de parier sur le résultat définitif, puisque désormais la technologie permettait d'obtenir les résultats justes...

La semaine précédente, le FC Licebroque avait perdu 1-0 sur le terrain face au RC Lancequine. Un superbe match pendant lequel mon équipe favorite avait touché trois fois les montants. Un but avait été annulé pour le FC Licebroque, alors que le penalty transformé par les adversaires était douteux... j'avais parié sur un 3-0 final pour le FC Licebroque (je n'étais pas tombé très loin : les ordinateurs de la ligue avaient finalement tranché et décidé un 3-1). Cela mettait parfaitement en évidence le manque de logique d'un match dans sa phase strictement sportive.

Comment, à l'époque de Grand-père les gens avaient-ils pu parier sur des évènements aussi aléatoires ? Les erreurs d'arbitrage, les blessures... tout cela ne pouvait pas être pris en compte dans l'ancien -ou devrais-je dire archaïque- système. Alors que désormais seule l'observation comptait pour gagner au loto sportif... la chance jouait très peu.

1Comité d'Arbitrage Vidéo-Informatique. Cette instance a pour rôle de visionner les matches et d'en analyser le contenu grâce à des logiciels spéciaux pour rectifier les injustices du jeu. La débauche d'énergie, les erreurs d'appréciation des arbitres, mais également l'attitude des protagonistes sont pris en compte pour un ré-évaluation du résultat, qui n'est enterriné qu'après son étude par le CAVI.

vendredi 21 août 2009

Les soldes font du ski

Le blog, c’est fini ! Les auteurs ont d’autres choses à faire, figurez-vous. Vacances, mémoires de fin d’étude, foot, déménagement, vaisselle, cherchage d’emplois, etc. etc. etc. j’en passe et des plus mai (déplumé !). Mais nous ne sommes pas tout à faits salauds ! Nous avons sous le coude (1 coude, 2 maîtres !) quelques articles pour réaliser un sevrage progressif.

Fins de série, articles présentant un défaut, produits considérés comme non vendables par défaut de qualité, marchandises perdues par la faute de problèmes logistiques… Voici tout ce qui a été conçu sans être publié sur ce blog !

Pour continuer les soldes, "Qui t’y frotte typique", un article écrit en juillet et que je n'ai réussi à caser nulle part dans notre ligne éditoriale intense.

Un jour, en parlant à mon pote Robert de la Palindromie (on l’appelle Bob ! il habite Laval, où il pratique le Kayak, et en plus il adore Abba), j’ai remarqué un truc. Dans la conversation, Bob m’affirme ceci : « Ohlala cette pudeur qui consiste à ne jamais dévoiler ses revenus, c’est typiquement français ! » Je n’ai rien répondu, je me suis barré, parce que je me suis instantanément rendu compte in petto que ce type n’était qu’un gros blaireau. Je vais t’en donner, moi du « typiquement français » !

C’est un des petits plaisirs contemporains, ça, la stigmatisation des agissements français « typiques ». On en case un de temps en temps, comme ça, hop ! Dans la converse… et on se sent tout d’un coup bien plus chouette, plus stylé, plus ceci et plus cela. Ça me fait vomir ! Les plus péteux ajoutent même une petite référence sociologique internationale, manière de se faire mousser le slibar tel une bière pression mal servie. «Conduire comme un chauffard, c’est typiquement français ! Jamais tu verras ça en Allemagne ». C’est ça, Dugland, crois-y !

Alors ce serait typiquement français mal conduire ? Mais bien sûr ! Partout ailleurs dans le monde, les gens conduisent au pas, attachent leur ceinture et éteignent portables et cigarettes avant de mettre le contact, ça se sait ! Demandez à mes potes partis quelques temps en Argentine si les conducteurs locaux adoptent une conduite souple…

A écouter ce type de types (tip ! tip !), ce serait donc typiquement français de :
- ne pas trier les déchets
- faire trois repas par jour
- mal gérer un club de foot
- être fier (emblème ? le coq ! ça ne peut pas être un hasard !)
- ne parler aucune langue
- aimer critiquer pour des détails
- donner des leçons sans être irréprochable
- Monsieur et madame Passe-et-des-pires ont un fils, comment l’appellent-ils ? Jean !

Quels mauvais bougres, ces français ! Pourtant, voyageant dans une petite ville universitaire des Pays-Bas, j’ai rencontré un paquet de jeunes de toutes les nationalités. A croire que ces cons n’avaient rien compris à l’attitude typiquement française : ils m’ont pour la plupart assuré qu’ils avaient une représentation positive du Français ! On dirait que ces gros nazes d’étrangers ne comprennent rien à rien... faut donc tout faire soi-même, ma parole !

Puisque les Français sont fiers comme des bars-tabac mais que personne n’en a conscience hors de l'hexagone, il est de bon ton pour eux (je parle des Français) de persiffler à leur propre endroit (quand il n’est pas sale ! c’est typiquement français de ne rien laver je crois). Tu adoptes l’auto-critique attitude ? Banco ! Tu es désormais membre du groupe des humbles.

Mais moi qui pige tout plus vite que tout le monde, j’ai saisi un truc.

Le but officiel de la manœuvre du condamnateur des attitudes typiquement françaises : remettre ce con de français à sa place ! But officieux : se distinguer des autres nationalités. Et oui ! j’y vois clair : le gros con qui biche à mort en fustigeant le Français typique n’a, sans se l’avouer, qu’un seul objectif : le démarquer des autres, ce brave français ! Le sortir de la masse, même si c’est en négatif. Cocasse, non ? Heureusement que tous les français ne sont pas typiquement aussi retors !

samedi 15 août 2009

Les soldes contre-attaquent !

Le blog, c’est fini ! Les auteurs ont d’autres choses à faire, figurez-vous. Vacances, mémoires de fin d’étude, foot, déménagement, vaisselle, cherchage d’emplois, etc. etc. etc. j’en passe et des plus mai (déplumé !). Mais nous ne sommes pas tout à faits salauds ! Nous avons sous le coude (1 coude, 2 maîtres !) quelques articles pour réaliser un sevrage progressif.

Fins de série, articles présentant un défaut, produits considérés comme non vendables par défaut de qualité, marchandises perdues par la faute de problèmes logistiques… Voici tout ce qui a été conçu sans être publié sur ce blog !

En Juillet, il m'a pris une irrépressible envie de m'inspirer d'autres artistes (oui, oui, je suis un artiste). Des jean-foutres d'une part, des génies d'autre part. Voici un article qui devait conclure la série. Son titre :
Devoirs de vacances.

Aujourd’hui, je m’émancipe ! Finie, l’inspiration auprès des fainéants, autant qu’auprès des génies. D’ailleurs, une petite remarque au passage : on se rend compte que c’est plus facile d’imiter les jean-foutres : je trouve mon calque des Beatles franchement pâlot par rapport aux autres… ça montre au moins que les vrais concepts talentueux ne se copient pas ! C’est une bonne chose, tiens, à vrai dire.

Pour être sûr que vous le mesuriez bien, je vous donne des devoirs pour une fois : pour la semaine prochaine, essayez de :

- Clamer la réplique d’un acteur de votre choix de la série Plus Belle La Vie…
- …puis celle d’un acteur de votre choix dans un film d’Audiard.
- Ecrivez les paroles d’une chanson du niveau de Banana Split…
- …puis celles d’une chanson du niveau de Eleanor Rigby.
- Prenez les rênes d’une équipe de foot, et obtenez les résultats de Raymond Domenech…
- …puis obtenez les résultats de l’IsaRa-FoOt.
- Buvez un canon de cidre Breton…
- …puis un canon de cidre Normand.

Logiquement, vous constaterez que pour être bien faites, certaines choses nécessitent un auteur un peu plus hardi que d’autres. Vous me direz ensuite qui sont les véritables artistes dans la liste sus-citée.

Y a pas foule d’idées dans mon ciboulot actuellement…

samedi 8 août 2009

Les soldes du chef

Le blog, c’est fini ! Les auteurs ont d’autres choses à faire, figurez-vous. Vacances, mémoires de fin d’étude, foot, déménagement, vaisselle, cherchage d’emplois, etc. etc. etc. j’en passe et des plus mai (déplumé !). Mais nous ne sommes pas tout à faits salauds ! Nous avons sous le coude (1 coude, 2 maîtres !) quelques articles pour réaliser un sevrage progressif.

Fins de série, articles présentant un défaut, produits considérés comme non vendables par défaut de qualité, marchandises perdues par la faute de problèmes logistiques… Voici tout ce qui a été conçu sans être publié sur ce blog !

Aujourd'hui, un article du mois de mai, mois creux s'il en est sur ce blog ! Cet article s'intitule "Pas d'idée, trop de boulot ! (2ème opus)", sexy, non ? Je le trouvais nain, ce message... j'ai donc préféré ne pas le publier. Avec le temps, peut-être s'est-il bonnifié, comme le bon vin ?

Avant-propos, propre à susciter des quiroquos fort à propos mais très pro donc pas proprement hors de propos:

Je sais bien qu'un titre pareil ("Pas d'idée, trop de boulot"), d'entrée, ça n'a riende très groovy. Mais bon! Les temps sont durs! Je ne fait appel à lui que quand je manque cruellement de temps ou d'imagination (ou les deux)... alors il vient à ma rescousse. C'est le cas aujourd'hui! De qui parlé-je ? Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps ! Veuillez faire bon accueil au gang de la rime! (même si, bon, franchement... dans l'idéal il faudrait faire mieux que ça)

Prologue : le gang de la rime prend la parole pour exprimer son admiration pour ce blog. Un blog que nous aimons bien, contrairement à :


- les psychologues pour bouledogues pas démagogues
- les radiologues, géologues, spéléologues… tous analogues (facile!)
- consommer de la drogue près d’une synagogue (ndlr: celle-là ne rime à rien! elle ne sera pas facturée, signé: le gang de la rime)
- les catalogues du magazine Vogue
- un ogre qui joue aux pogs (ndlr: cette rime là a été conservée mais elle n'est pas homologuée par la fédé)
- les dialogues de démagogues
- manger les noix avec leurs bogues et finir aux gogues (ou chez l'urologue)
- Phileas Fogg et Severus Rogue
- chercher des rogues en pagode ou en pirogue.
- nous n’achèterons pas le dernier compact disc de Kylie Minogue



Epilogue : les rimes avec « blog » c’est chiant ! Le gang de la rime préférait nettement la rime en « otte », la preuve ici !

dimanche 2 août 2009

Début des soldes !

Le blog, c’est fini ! Les auteurs ont d’autres choses à faire, figurez-vous. Vacances, mémoires de fin d’étude, foot, déménagement, vaisselle, cherchage d’emplois, etc. etc. etc. j’en passe et des plus mai (déplumé !). Mais nous ne sommes pas tout à faits salauds ! Nous avons sous le coude (1 coude, 2 maîtres !) quelques articles pour réaliser un sevrage progressif.

Fins de série, articles présentant un défaut, produits considérés comme non vendables par défaut de qualité, marchandises perdues par la faute de problèmes logistiques… Voici tout ce qui a été conçu sans être publié sur ce blog !

Aujourd'hui, un dessin, "Chaleur" (je crois que c'est comme ça qu'il s'appelle, mais pas sûr). Dessiné par Joss et prévu pour le mois de mai... hélas, un problème d'hébergeur nous a foutu dedans (rappelez-vous!)



lundi 27 juillet 2009

Message adressé aux jurys du monde entier

Alors ? La lecture de ces trois derniers messages fut-elle sympathique ? J'espère que oui ! Et maintenant, je sens pointer la question du chef : pourquoi tant de méchanceté ? Pourquoi avoir placé Nicolas Cheuté, Aimé Chanceté et Sylvie Lainie dans des situations si pénibles, et pourquoi s'en gausser ? Je vais vous le dire, moi, pourquoi. Parce que ceci :

Jean Tillesse : Bien, installez-vous, nous allons vous dire ce que nous avons pensé de votre prestation.
Aimé Chanceté : Remarquez, à la limite, si vous voulez, on peut éviter ça. Ce serait sans doute moins pénible, pour vous… et pour nous.
Jean Tillesse : Qui veut commencer ? Sylvie ?
Sylvie Lainie : Bon. Alors j’aimerai savoir si vous aviez lu le texte avant d’être interrogé dessus aujourd’hui… Non, parce que quand on passe à côté de l’essentiel d’un texte comme vous l’avez fait, faut vraiment découvrir le texte… encore que ! Lorsque l’on prétend obtenir la distinction pour laquelle vous concourrez, on doit être capable de voir les évidences même dans l’improvisation.
Jean Tillesse : Oui, oui, c’est vrai, il y a un petit oubli dommageable dans votre analyse.
Sylvie Lainie : Petit ? PETIT ?? Moi ça me déglingue de perdre mon temps avec des jeunes de ce niveau là, avec si peu d’esprit ! Dans le texte, vous n’avez pas remarqué, mademoiselle, que l’auteur est un tout petit peu amoureux ?
Aimé Chanceté : Ah ! L’étincelle se fait ! Je vois dans ses yeux que l’engrenage se met en route dans le ciboulot de la demoiselle !
Nicolas Cheuté : Les sentiments de l’auteur dans ce texte méritaient bien que vous y consacriez un quart, voire un bon quart de votre exposé, mademoiselle. Remarquez, quand je vois que vous avez passé une bonne moitié de votre temps…
Aimé Chanceté : …et du notre !
Nicolas Cheuté : …à analyser les allitérations et consonances ! La gestion du temps n’est pas votre fort j’ai l’impression.
Jean Tillesse : Il y a avait des choses intéressantes dans votre exposé sur les consonances, ceci dit.
Nicolas Cheuté : De là à y passer tout son temps !
Sylvie Lainie : Et rien sur les sentiments de l’auteur !
Aimé Chanceté : Oui, c’était tout nul, quoi.
Nicolas Cheuté : Toujours à propos du temps... quand vous parlez 20 minutes, vous en consacrez toujours 5 sur l’intro et autant pour conclure ?
Jean Tillesse : Il est certain qu’un jury apprécie toujours quand on va à l’essentiel, mademoiselle.
Aimé Chanceté : Il aime aussi qu’on soit intéressant ! Je dis ça comme ça…
Sylvie Lainie : Je m’excuse, je reviens quand même sur le point charnière du texte que vous avez magistralement ignoré. Quand il est écrit « le regard de cette dame avait quelque chose de nouveau pour moi », vous ne sentez pas l’histoire de fesse arriver ? Quand vous regardez un garçon et qu’il vous inspire quelque chose de nouveau, vous ne vous posez pas de question ?
Aimé Chanceté : S’il n’y avait que cet oubli, chère Sylvie ! Hélas ! Il manquait tout, ou peu s’en faut. Un gamin n’aurait pas fait pire.
Nicolas Cheuté : Vous avez chronométré son explication de la symbolique de la bouteille à moitié vide, à la ligne 13 ? Moi oui !
Aimé Chanceté : Oulah ! Oui… C’était court ! Très court… Combien ?
Nicolas Cheuté : 11 secondes ! Bravo ! Aucun candidat n’a fait plus court sur ce point, je crois… un passage qui pourrait être à lui seul la synthèse du texte, torché en 11 secondes !
Aimé Chanceté : Au moins, ça, elle l’a vue, remarquez. Un demi-miracle, si l’on considère le reste de l’exposé.
Sylvie Lainie : Oui, cher Nicolas. Vous teniez à votre bouteille, vous l’avez eu, même si c’était faible. Alors que le sentiment amoureux, qui habite chaque mot du texte, je l’attends encore.
Jean Tillesse : Heu… Voulez-vous un mouchoir, mademoiselle ?
Aimé Chanceté : Et voilà les larmes ! Elle nous aura tout fait ! Quand on concourt, mademoiselle, il faut de l’esprit et du caractère. L’excellence est à ce prix ! Bon, allez, je crois qu’on en a assez dit. Donnons-lui sa note, et finissons-en. Mademoiselle, vous avez eu 2/20, au revoir.
Jean Tillesse : Pardon, Aimé, c’était 3/20.
Aimé Chanceté : Ah oui, on a noté large. 3/20, voilà. Allons, je vais prendre un café, on se retrouve dans un quart d’heure pour le candidat suivant.
Sylvie Lainie et Nicolas Cheuté : A tout à l’heure, Aimé.
Jean Tillesse : Au revoir, mademoiselle, bonne fin d’après-midi.




Et voilà où je voulais en venir ! Chaque année, il y a des jurys assez méchants, assez peu pédagogues et assez bêtes pour affoler des malheureux candidats à des concours, exténués et stressés. Sûrs de leur supériorité, en profitant à bloc, certains membres de jurys poussent les candidats à se pisser dessus... la panique du malheureux étudiants, ça les fait bicher, ces gros nazes !

Alors je viens venger tous ceux qui un jour ont subi une humiliation de la part de jeunes ou vieux débris pédants et persudés de péter carré alors qu'ils ont le cul comme tout le monde : rond ! (petite référence à un proverbe Haïtien « Bouda won, w'ap pété cawé » pour dire louffer plus haut que son derche).

Vous avez vu la Sylvie ? Omnubilée par un aspect du texte qu'elle donne à analyser à la candidate ? Hop, remballée pour son permis ! Et oui, elle aussi, elle peut oublier des choses essentielles. Et Nicolas... le type ne lâche pas l'affaire sur la gestion du temps, pas vrai ? C'est sa marotte ! Et rrran, Corrigé par son beau père ! Incapable de gérer ses efforts, lui ! Et il vient donner des leçons aux autres après ça... Enfin, Aimé, juste méchant. Pétant dans des zones stratosphériques, pour le coup ! Et bien lui se fait fermer le clapet par un qui est encore supérieur à lui. Ça lui apprendra !

Bon.

Aux jurys qui liront ceci : j'espère que vous ne vous êtes pas reconnus dans cet article (ou alors en Jean Tillesse). Si oui, sachez que je vous méprise ! Et que je vous encourage à méditer sur ce qui arrive à vos homologues dans les messages précédents. Il y a toujours un moment dans la vie où on dépend du jugement d'autrui... ça peut vous arriver aussi, et si le gus qui vous note fait le mariole, ça peut vous tendre le slip à qui mieux-mieux ! Pensez-y la prochaine fois où vous persécuterez un candidat malheureux...

dimanche 26 juillet 2009

Les mésaventures de Sylvie Lainie

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



Au moment de prendre la place de conducteur, Sylvie Lainie est à bloc ! Le candidat précédent s’est planté en tout point, ce ne sera pas bien sorcier de faire mieux que lui, et la voiture est la clio sur laquelle Sylvie a conduit pendant ses dernières leçons. « Ça va le faire, tu vas voir ! Je le sens bien, je le sens bien, je le sens bien ! Je suis supra-chaude, là ! »

- Parfait, madame Lainie, nous allons partir. Veuillez mettre le contact.
(- Hop ! Pas dur ! Quand je pense que le boulet qui vient de tout rater n’a même pas réussi à mettre le contact du premier coup !)
- Bien, nous partons.
(- Géronimooooooooooooo !)
- Vous ne mettez pas le clignotant ?
(- ¤ gloups !¤)
- Ce serait mieux !
–Euh… ouioui, naturellement
- Mmouais. Prenez à gauche.

« Hololo la bévue… ‘tain ça part mal ! Mais bon, tout est encore jouable. On y croit, on y croit ! Que me réserve-t-il ? Ah ! le piège à cons ! il me fait passer la rue aux priorités à droite… désolé mon beau, j’la connais celle-là ! » Tout se passe au mieux. La rue aux priorités à droite ? Du velours ! Le carrefour de la mort ? Les doigts dans le tarin ! « Vas-y, gars, tends-moi z’en, des pièges, je t’attends… Gniark ! Je le vois venir ! Le créneau fatidique, à tout les coups, dans cette rue… 10 contre 1 qu’il me fait garer ! »

- Voudriez-vous me réaliser un créneau derrière cette Polo blanche, madame Lainie ?
(- Gagné ! Un créneau ? plutôt deux fois qu’une mon coco ! Allez… en douceuuuuur… zip en arrière, zap en avant. Derché ! Alors, môssieur l’inspecteur ?)
- Dites, vous ne mettez pas le clignotant non plus pour les créneaux ?
- Bin, euuuuuh… je l’ai pas mis ?
- Pas que je sache !
(- Raaaaah la nulle ! comment j’ai pu me trouer là-dessus ? faich’ ! le créneau le plus réussi de toute ma vie gâché par une couennerie pareille j’y crois pas !)
- Nous repartons, vous prendrez la deuxième à droite.

Sylvie acquiesce et repasse la première. « Tiens, le voilà ton clignotant, bouffon ! Tu le vois ? je le mets pour sortir de ma place ! Bon, deuxième à droite ? Hop ! je le remets, tu es content ? Et je touuuurne, voilà, en souplesse. »
- Un peu tôt, ce clignotant, madame Lainie… vous l’avez mis au niveau du premier carrefour, ce qui aurait pu troubler le chauffeur de la 206 qui nous suivait.

« ‘commence à me les briser menu ce con avec ses clignotants ! "Le chauffeur aurait pu gningningnin" ! pfff… bon. Sylvie, Sylvie, ma petite Sylvie, pas de panique… reprends tes esprits ! c'est pas ces trois broutilles qui vont te foutre dedans, non ? Pour l'instant je suis quand même mieux partie que lors de mes 4 précédentes tentatives… pas de chien écrasé, pas de zébra allégrement franchi, pas d’insultes avec l’inspecteur… Soyons zen ! Voyons : que me prépare-t-il, cet hurluberlu ? Ah ! Je lis clair dans ton jeu, Jeannot… L’insertion sur voie rapide du chef ! ça me va ! »
- Vous entrerez sur le boulevard périphérique, s’il vous plait.
- Mais bien sûr monsieur l'inspecteurrrmmmrrgrrrmrrmrmtu vas voir ce que tu vas voir…

Voilà venir la bretelle. « Allez ! Motivée, motivée ! Je m’en vais te me la farcir cette insertion ! Le petit malin à côté de moi va s’en pisser dessus ! Il oubliera tout le reste… ciel ! un semi-remorque, là derrière ! et devant ? parfait : une caravane qui avance telle un escargot… ça va être d’autant plus spectaculaire, bonhomme ! Oups n’oublions pas le clignotant… cette buse ne me raterait pas… Go ! eeeeeet hop ! insérée ! pas de stress, pas d’à-coup ! Ni-ckel ! Alors, inspecteur de mon slip ? Impressionné ? »

Après quelques dizaines de seconde, pas le moindre accroc, et l’inspecteur ne tarde pas à reprendre parole.
- Bien, vous allez pouvoir sortir à la prochaine.
(- Yahou ! C’est gagné !)
- Vous vous arrêterez dès que possible, je prendrai le volant pour rentrer au point de rendez-vous.
(- ??? Pardon ?)
- Je suis désolé, vous avez un véritable problème avec vos clignotants, je dois vous refuser l’examen.
(- Mais pourquoi il vient encore me gonfler avec le clignotant celui-là ?)
- Vous avez gardé votre clignotant gauche allumé après vous être insérée… ça fait un kilomètre que cette caravane croit que vous allez la doubler, et le semi-remorque derrière doit lui aussi se poser des questions.
(- Mais quelle cruche ! je les ai toutes faites ma parole ! rraaaah chuis dég !)
- Désolé, le reste était impeccable, mais c’est un détail trop répétitif que je ne peux pas laisser passer.
(-Détail de merde ! Détail de merde ! Dé-tail-de-meeeerde !)

samedi 25 juillet 2009

Les mésanventures de Nicolas Cheuté

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



6-2, 6-1, 5-0. Déjà deux fois breaké dans le set de la dernière chance, Nicolas Cheutéé est au service. Raaaah ! Bien trop long. Deuxième service ? Plein filet, double faute, 0-15. Ça commence bien ! Nouvelle tentative : ah ! bien ! ça part fort ce coup là, et c’est dans la bonne zone… « Rattrape ça, gros malin ! … oh le salaud ! Ce retour, mes aïeux… ohlalala me dis pas que je vais être trop court… » Et si ! 0-30. Un service pareil n’est pourtant pas de toute facilité à renvoyer !

Bon, si la force ne marche pas, autant la tenter subtile… eeeeeet… hop ! La balle part. « Alleeeeeeez… yes ! pile où je voulais la mettre… oh ! ma parole il rattrape tout… rraaah… ‘me force à grimper au filet, ce zouave ! j’ai soif, bongu ! et bien sûr, voici le lob des familles ! Attends un peu… Je vais l’avoiiiiiir… alleeeeez… » Raté ! Attention par contre, avec un élan pareil, de ne pas aller se planter dans le grillage de fond de cours… « Merd’ merd’ merd’ merd’ meeeeeeerde ! » Bling ! Et l’autre, en face, qui ricane, bien sûr.

« M’enfin comment un type aussi mal classé peut-il me foutre une pareille branlée ? Et il faut que ça arrive le jour où j’invite beau-papa à venir me voir jouer ! » Le beau-père, naguère classé, lui aussi, oscille entre l’amusement et la honte d’avoir un gendre aussi nul.
- Nicolas, mon petit, vous jouez comme un pied. Vous ne savez pas gérer vos efforts !
(- J’ai soif !)
- Ce n’est quand même pas dur ! Vous faites n’importe quoi, votre replacement laisse largement à désirer.
(- Faites taire ce vieux truc !)
- Avec un coup droit potable comme le votre, vous devriez faire mieux !
(- Il m’emmerde…)
- Mais voilà, vous avez une propension maladive à faire des kilomètres de trop…
(- Ne pas l’écouter… se concentrer sur ce service…)
- Sans parler de vos gesticulations superflues avant le service… là, voilà, c’est bien de ça dont je parle ! Vous gaspillez vos forces, bien sûr. Et ça depuis le début du match !

« Tu vas voir ce que tu vas voir, vieux rabat-joie… bon, 0-40, faut pas se trouer… c’est une balle de jeu blanc, 6-0 et match perdu… »… eeeeeet… PAN ! Pas mal servi… retour moyen. « Allez, ce point là est pour moi ! Une grosse chiche ! ouaiiiiiis… il recule. Autre chiche : rrrran ! Ah ah, il est fait comme un rat, je vais te lui foutre un revers pas crade… làààà ! ça le mate… mais ? il est rapide ! Sapristi, je me suis relâché trop vite et le salopard en profite pour me foutre dans la mouise… bon, je croise à fond, au moins ça le fera courir ! Pourvu qu’il fasse pas un passing maintenant… oh crotte il le fait ! pourvu qu’elle sorte… » Pleine ligne ! Score finale : 6-2, 6-1 et 6-0.

- Franchement, Nicolas, à vous voir jouer au tennis, on comprend mieux pourquoi vous avez mis autant d’années à grimper dans la hiérarchie de l’université. Avec des dépenses d’énergie aussi inutiles, pas étonnant que vous ayez perdu du temps !
(- Tu vas voir comment je vais gérer mes efforts pour que tu n'aies pas de petits-enfants avant d'y passer, tiens !)

vendredi 24 juillet 2009

Les mésaventures d'Aimé Chanceté

Ce message fais suite à une série débutée le 23 juillet et nommée "Méchanceté, lâcheté, vilénie"



La mignonne blonde de l’accueil vient d’appeler : Yvan Drépère-Aymère, l’hyper-célèbre auteur d’ouvrages d’analyses littéraires, vient d’arriver. Il sera là dans deux minutes. Le temps pour Aimé Chanceté -directeur de la faculté de littérature- de vérifier que son nœud de cravate est impec, sa moustache bien nette, sa raie rectiligne. « Mon petit Yvan, je te cirerai les pompes jusqu’à plus soif s’il le faut, mais tu vas soutenir mon article ! et ainsi m’aider à clouer un certain nombre de becs ! Hé hé hé ! »

On frappe à la porte.
- Cher Monsieur Drépère-Aymère, bienvenue !
- Mmh’jour…
(-Hé bien ! Quel tonus !)
- Je n’ai pas beaucoup de temps.
- Hélas, nous en manquons tous ! Avez-vous pu malgré tout trouver un petit créneau pour lire mon modeste envoi ?
- Oui. Deux heures jeudi dernier.
(- ?? c’est tout ? il faut au moins une demi-journée pour se taper mon article !)
- Au lieu d’aller au squash ! Deux heures que je regrette amèrement, si vous voulez savoir.
(- Mais qu’est-ce qu’il dit ?)
- J’ai arrêté de lire un peu avant la moitié… Franchement, cher ami, ça vole bas !
- Je… je vous demande pardon ?
- Ecoutez, je vais être souple pour cette fois. Qui a écrit ça ? Un jeune agrégé ? Un thésard ? Quelque chose comme ça, je paris. Essayer de faire publier en son nom l’article d’un étudiant un peu moins manche que les autres, on a tous tenté le coup, mon vieux. Je l’ai tenté, moi aussi.
(- Un article d’étudiant ? mon travail de six mois sur les oeuvres d'Alexendre Dumas ? il se fout de ma gueule ? non ? il est sérieux ?)
- Mais soyez réaliste ! Ces petits sous-doués de la nouvelle génération sont proprement incapables d’atteindre un bon niveau de publication, ça se sent au bout de 3 paragraphes !
(- Et ça le fait sourire ! vieille burne ! ça n’a rien de drôle !)
- Là où je rigole moins, c’est que l’auteur de ce torchon se sert de mon ouvrage « Dumas, investissement total » pour soutenir ses fantaisies.
(- Damned ! Il devient mauvais ! finalement je le préfère souriant, ce débris… mazette, ce regard ! ça va barder pour mon slip sous peu, à tous les coups !)
- Alors ? Vous ne dites plus rien ?
- Et bien… Hum… je… j’ai très soif.
- Ah ! Pas de refus… un petit Kir cassis si vous avez.

Qu’il est agréable pour un supplicié de se lever et de tourner le dos quelques instants à son bourreau. Sauf en cas d’attaque par derrière, bien sûr, ce qui est toujours possible.
- Bon, cher Aimé, on va oublier cet « article »…
(- Et ça repart ! Quand est-ce qu’il ferme son clapet, ce vieux détritus malsain ?)
- …et les deux heures de squash qu’il m’a fait perdre, d’accord ?
(- Je vais pisser dans ton kir, vieille carne !)
- Heureusement pour vous, Dieu m’a fait indulgent !
(- Si Dieu existe tu te péteras un genou en sortant d’ici…)
- Je me console au moins en me disant que vous, au moins, vous n’avez pas du perdre trop de temps pour me faire parvenir ce truc tout juste bon à servir de papier-cul.
(- Je te souhaite une agonie aussi longue que le temps que j’y ai passé !)
- Ah, merci bien… glouglouglou… au moins, votre kir n’est pas dégueu. Enfin bon, je vais filer. Je vous donne un petit conseil tout de même…
(- Toi, mon con, tu vas dire de la merde.)
- Oubliez la publication, ou alors mettez-y vous à fond. Un bon article ne se fait pas comme ça ! Tout le monde n’est pas aussi compréhensif que moi !
(- Dégage de mon bureau, fumier !)
- Allez, au revoir.

La porte se referme.
- Raaaaaah ! Gniiiiiiiiiiiii ! L'enfoiré! L'enfoiré !

jeudi 23 juillet 2009

Méchanceté, lâcheté, vilénie

Bonjour !

Début d'une petite série de messages à thème ! Quel thème, me demandrez vous ? (avec une curiosité que je reconnais bien, et que je ne considère dans ce cas pas comme un vilain défaut) Ce thème est indiqué en titre : méchanceté, lâcheté, vilénie. Sympa, non ?

Je vais poster bientôt trois textes dans lesquels je vais en mettre plein la gueule de trois personnages. Plein ! On se mettra à leur place dans des situations pénibles, gniark, on va bien se marrer ! Et finalement, je m'expliquerai un peu sur la raison de cet acharnement triple (qui ne vaut, hélas, pas une bonne vieille bière Karmeliet triple).

A demain !

lundi 20 juillet 2009

Prose ! (et je ne parle pas en argot)

Parce qu’il y a beaucoup trop de rabat-joies butés, contre-productifs, anti-nouveauté, anti-épanouissement, anti-tout, et que ces trouble-fêtes sapent bien souvent la fantaisie de leur prochain, je milite pour qu’on laisse les jeunes esprits entreprenant s’exprimer un minimum ! Mon pote Jeannot l’aurait dit ainsi :

Le tuteur et l’arbrisseau

Un tuteur en vieux pin à un jeune arbrisseau
Avait été adjoint, pour aider sa croissance.
Fort de sa longue vie, sûr de ses connaissances,
Le rondin de bois gris, prit son poulain de haut :

« Vous poussez de guingois : pas assez de rigueur !
« Vous allez par cette voie passer de tristes heures…
« Observez ma prestance ! Copiez-la ou sous peu
« Vous serez de l’engeance qui finit vite au feu ! »

Harcelé par ce triste aîné
Radoteur, hautain, sentencieux,
Le tout jeune arbre tenta au mieux
De tous ces conseils esquiver.

Faisant pousser des branches plus bas qu’il est permis
Il offrit aux bambins le plus aimable nid.
Par son allure qui penche, il fournit un ombrage
Sans tronc inopportun, aux humains de bel âge.

Laissant cours à sa fantaisie,
Il donna bientôt de bons fruits,
Qui devinrent confiture dans le fond d’une marmite,
Et le sinistre ancien fit en sorte qu’elle fut cuite.

vendredi 17 juillet 2009

Petite découverte

Tiens ? Il y a une fonction vidéo sur ce blog ? Testons-la !


Oups... pas terrible cette fonction.

mardi 7 juillet 2009

Ajourd'hui, du lourd : L'astérisque colorée

Les feignasses, ça va un moment pas vrai ? Faut aussi parler un minimum des vaillants, de ceux qui se donnent du mal, ceux qui mouillent le maillot. Ceux qui méritent qu’on parle d’eux, en somme ! Les chefs ! Je ne vais pas non plus passer mon temps à m’inspirer des peignes-culs, mince à la fin ! Aujourd’hui, je vais plutôt essayer de prendre pour exemple quelqu’un de fortiche pour changer.

Je dis quelqu’un, mais quelques uns serait plus adapté, car il s’agit des Beatles et Eric Clapton (vous vous souvenez, Eric Clapton ? Pour mémoire : « Laaaaaayla –palapaaaaa- you got me on my knees Layla -palapaaaa »). La chanson dont je vais causer sous peu, interprétée par ces artistes, ne peut être complètement ratée, on est d’accord ? Et quand on ajoute qu’elle a été composée par George Harrison, on peut appuyer sur le bouton « lecture » en toute sérénité ! D’ailleurs, je ne vous avais pas attendu, la chanson est partie sans vous (si tout est techniquement au point sur ce blog) ! Trop lents, les gars….

Mais ce qu’il a de vraiment fort, vois-tu, c’est que cette chanson s’appelle While my Guitar Gently Weeps. Premier point : c’est un palindrome, ce qui n’est pas pour me déplaire : WGGW (un palindrome qui vaut son poids au scrabble, d’ailleurs). Mais en sus : quand on écoute cette chanson de George Harrison, on se rend bien compte que, effectivement, sa guitar gently weeps* !

C’est formidable ! Quand le titre et les paroles d’une chanson rejoignent l’accompagnement, il y a du génie dans l’air… On est à un autre niveau que le « 4 minutes 33 » dont je parlais l’autre jour, je peux vous dire.

Comme à l’habitude, je m’inspire donc du principe, je le reprends, je l’adapte. Le contenu de mon message va donc correspondre à son titre : « astérisque colorée ». Mais, je ne sais pas pourquoi, ça rend nettement moins bien que WGGW… Hélas ! N’est pas les Beatles (+ Eric Clapton !) qui veut ! (ce serait un peu facile)

* Qui a dit « Je ne pige rien » ? Ah, je vois : les nullos de l’anglais. Mes pauvres biquets, vous ne pigez effectivement que dalle ! A commencer par le fait que savoir parler quelques langues peut être utile de nos jours, le rosbif tout particulièrement. Traduction de « While my Guitar Gently Weeps » : « tandis que ma guitare gémit doucement ». Voilà, et pendant la chanson, au milieu et à la fin, il joue de telle manière qu’on dirait que sa guitare gémit. Vous êtes ok ?




Découvrez The Beatles!



(apparemment ya un soucis avec la version "album blanc"... je mets donc la version "Concert for George" interprétée par Clapton, McCartney, Ringo Starr et bien d'autres à l'occasion du décès de George Harrison ; cette version est un poil moins bien dans l'absolu, mais les passages où la guitare gémit sont de très haut niveau !)

jeudi 2 juillet 2009

Se faire connaître sans se fatiguer (2), une autre escroquerie

Vous voulez un autre bel exemple de jean-foutre qui s’est taillé sa part de notoriété ? A vos ordres ! Je vous présente le compositeur John Cage. L’œuvre de sa vie ? 4 minutes 33. C’est le nom du morceau, c’est aussi sa durée. Le mec était tellement flemmard qu’il n’a même pas réussi à trouver un chouette nom à son œuvre.

L’exploit de ce type est le suivant : composer un morceau de musique totalement silencieux. Voilà. 273 secondes de « pas de bruit ». C’est la seule œuvre (ohlala ! « œuvre » ! pff… je suis bien faible d’utiliser des mots pareils) qu’on connaisse. Et encore, tout le monde n’a pas la référence… et oui, ce type avait un poil tellement maousse dans la louche qu’il n’a quand même pas réussi à se faire véritablement notoriéter*.

Manquerait plus que ça, d’ailleurs ! Mais 4mn33 est quand même connu dans le milieu des zikos (les musiciens tiennent à ce qu’on les appelle les zikos, faisons leur ce plaisir), et c’est déjà beaucoup vu le temps qu’il a du y consacrer. Et l’autre jour on me raconte qu’un ado, à l’option musique du bac, a interprété 4mn33, et qu’il a obtenu 18/20 pour récompenser son culot ! Je rêve ! Zéro, je lui mets, moi, et son audace il peut se la mettre au dargiflard ! Sans blague.

Enfin. Allez, comme pour le Magritte, je reprends l’idée à mon compte (car je suis, moi aussi, un peu feignasse aux entournures). Jugez plutôt.

«RIEN
RIEN
RIEN
RIEN
Encore un peu rien»

Voilà. Un texte sans rien. Quel art !

* Psst... Qui parmi vous serait assez sympa pour appeller l'académie française, manière de vérifier si ce mot existe ? Merci d'avance.

mercredi 1 juillet 2009

Se faire connaître sans se fatiguer

C’est marrant comme René Magritt a réussi à se faire passer pour un super pro de la peinture en se foulant peu le slip. Regardez l’homme à la pomme. Fastoche ! Le plus dur à dessiner sur un type, c’est son visage. Lui, tranquillou, il met à la place un des trucs les plus simples à gribouiller : une pomme !

Ici, L'homme à la pomme.


Malin ! Je reprends le principe. Admettons que je n’y connaisse rien à alchimie (crédible, ce postulat). Rien ne m’empêche de prétendre le contraire et de commencer une démonstration exceptionnelle. Et hop, au moment crucial, je mets devant mon raisonnement quelque chose que je maîtrise nettement mieux ! Voyez par exemple.

Là, La recette de l'eau en cidre à l'Isarafoot.



C'est à la portée de tout le monde !

Contrairement à ceci :

samedi 27 juin 2009

Ne confondez pas boute-feu et foot-beu (2) (foot toujours!)

Rhoooo le salaud que je suis d’interrompre mon récit à un moment plein de suspense ! Honte sur moi ! (et non pas « monte sur moi » ! désolé, ce serait avec plaisir, mais il y a un moment pour tout…)

Alors, chers internautes intellectuels (puisque vous me lisez), où en étions nous ? 1-0 dans le match de la mort qu’il nous faut gagner au moins 3-0 ? Parfait ! Pas d’inquiétude, mes bons amis, tout va bien se passer. Je vous ai promis la suite, je vais vous la donner (d’ailleurs, comme dirait un de mes potes : « con promis ? gland dû ! », à ne pas confondre avec la devise de Margareth Thatcher « compromis ? glandu ! »).

Bon, assez finassé. Résultat final de cet ultime match de poule : 5-1. Ça vous parle ? À moi, oui ! Et ça me dit ceci : « bravo ». Au passage sur les 5 buts, notez que j’en ai marqué 3 (je dis ça comme ça). Et la spéciale Isarafoot (geste ô combien spectaculaire ! merci Joss pour cette belle passe) au milieu du lot, par-dessus le marché ! Le gardien de but adverse, je vais te dire, il avait la même gueule que toi le jour où tu as découvert que ta copine couchait avec ton meilleur ami, en lui faisant des choses polissonnes qu’elle t’a toujours refusé : à mi-chemin entre le respect et le dégoût.

Et Joss a également marqué. Flo D., lui, a fait ce qu’on appellerait un « triple rond » à PES, un centre tendu amenant le cinquième but. Pas mal, les vieux de la promotion 37 !

En demi (comme disent les brasseurs –à qui je fais au passage un salut amical), on s’est fait les profs. Vite fait, bien fait ! Au passage, l’arbitre, nommé Ray Défaisse, a raté le début de la seconde mi-temps. Pardon ? Qu’ouïs-je ? J’ai déjà nommé un personnage Ray Défaisse dans mon précédent message ? Crotte ! Bon. Et Ray Banne ? Tu ne sais plus ? Emmerdant, ça… mettons Ray Gime alors, ne prenons pas le risque de se répéter.

Ray Gime, donc, rate le début de la seconde mi-temps. Juste le moment où nous marquons le second but ! Il revient, et menace d’annuler le but. J’interviens :
- Dis donc, faut pas charrier ! On va pas être handicapé parce que tu es allé draguer une bonne amie au lieu de faire ton job, Ray Défaisse !
- Je croyais que tu avais changé mon nom… C’était pas Ray Gime, finalement ?
- En effet. Excuse l'erreur d'un rédacteur exténué…

Et tout rentre finalement dans l’ordre. En définitive, on termine à 3-0. Au suivant, please ?

En finale, on tombe sur les favoris de la compétition. Les terreurs ! La promotion 38. Ils étaient dans notre poule, et si tu n’as pas la mémoire aussi courte que ta zigounette, tu te rappelles qu’on avait fait 0-0 au terme d’un match animé et serré. Comment ? Je ne l’avais pas précisé ? Ok, ok, te formalise pas, je m’excuse. Petit oubli. N’empêche ! Ce premier match a été animé et serré !

Pour cette finale, le match se joue aussi dans les tribunes. Du côté de la 38 : une foule innombrable d’ultras. Chantant et dansant pour nous : Florent Huet. Un déséquilibre qui donne un reflet fidèle à la physionomie du match, où on s’est prit une gentille triquette, 3-0. A la mi-temps pourtant, le score nul était préservé !

Mais la fatigue nous a sapé le calecif jusqu’au fignedé, mon pauvre ami. Cinq matches de suite sans remplaçant, tu es fou ? C’est bien trop. Les 38 ont fait tourner, eux, tu penses. Ils avaient de la réserve ces salauds, et je les soupçonne d’avoir mangé une sacrée dose de Frosties ce matin-là. On s’est donc ramassé proprement, mais dans la bonne humeur, s’il vous plait ! ça vaut la plus belle des victoire !

Au passage, je rappelle à tout le monde que je suis en partie membre de la 38, et donc finalement une nouvelle fois champion du tournoi de fin d’année de l’Isara, quelque part. Quand j’écrirai mes mémoires de footballeur, il me faudra plus qu’une double page pour dérouler mon palmarès, pour sûr !

vendredi 26 juin 2009

Ne confondez pas boute-feu et foot-beu

Comme disent les chevaux : faut bien que quelqu’un s’y colle ! Allez, j’accepte d’être celui-là, mais à condition d’être le derche à la vaisselle, n’ok ? On ne peut tout de même pas ne rien dire de cet évènement incontournable...

Le bilan du foot de la journée de fin d’année à l’Isara !

Jetons rapidement les bases de cette demi-journée de sport.

La promotion 37 défend son double titre (et demi) : champion en 2005, champion et vice champion (et non pas vice cruciforme) en 2007, quand nous avions inscrit deux équipes. Sachant que le tournoi n’a pas eu lieu en 2006 et que nous étions absents en 2008, on peut donc parler d’une razzia je crois !

Reste à confirmer, et ce, avec un effectif légèrement amputé sur les bords. Dans la Team 37 cette année : Heading Flo D., Dribbling Joss, Cidre Eloi. Plus quelques jeunes pour mettre un semblant de rythme dans tout ça.

Pourtant, ça commence moelleux-moelleux. Premier match, contre la promo 40 : 0-0… Second match, contre la 38 ? 0-0 ! Ça décoiffe ! Mais que veux-tu ? Des terrains larges de 25 mètres, des buts aussi minimalistes que le palmarès de l’AS Saint-Etienne depuis 30 ans, un vent formidable et un terrain glissant… va développer un jeu léché et spectaculaire avec ça ! Ça, tu peux transpirer à outrance pendant un bon moment avant de trouver la faille, dans ces conditions…

Du coup, au moment du troisième match, l’enjeu est clair : il faut être plus performant que ça pour passer en demi-finale. Les deux équipes que nous avons déjà rencontrées ont battu l’équipe nullos de la poule 2-0 et 3-0 avant de se neutraliser mutuellement, encore 0-0 (décidément !). Vous voyez le topo ? Pas tous ? Bon. Pour les retardés qui ne pigent rien à rien, j’en tire les enseignements, que voici : il nous faut triompher par plus de 2 buts d’écart. Quelle pression ! (comme disent les patrons de troquet) Surtout pour une équipe qui n’a point marqué jusque là, admettez !

Mais bast ! Vaille que vaille, nous appuyons sur le champignouf à qui mieux-mieux dans l’objectif de marquer la tripotée de buts nécessaire. Pas question de s’avouer vingt culs (quand nous ne sommes que 7 !). On se rame jusque dans le fond du slip pour ouvrir le score, si j’ose dire (et j’ose !). On obtient un pénalty : l’arbitre, qui s’appelle Raymond (tout le monde l’appelle Ray) Défaisse, n’hésite pas. Mais sur des buts sans poteaux, t’as l’air fin ! Tu peux pas viser la périphérie de la cage, sous peine de voir les autres d’en face rouscailler, comme quoi « t’as tiré à côté ! comment ça non ? prouve-le ! » (et ne leur jette pas la pierre : tu ferais la même chose ! et en plus, tu risquerais d’avoir des emmerdes, jeter des pierres sur quelqu'un n’est -que je sache- pas toléré en France)

Alors Heading Flo D., qui s’y colle, tire au seul endroit indiscutable : le centre du but ! Le problème, c’est que… à ton avis ? Oui ! Bravo ! C’est précisément là où le gardien se trouve ! Il a donc les moyens de repousser le tir sans trop d’effort. Ce dont il ne se prive pas ! Mais… tel un furet des surfaces de réparation, qui jaillit pour marquer ? Moi ? Tu es sûr ? Et tu as raison, en plus ! Voilà comment se marque le premier but de notre compétition : à l’arrache. In petto, on est en droit de juger ça laborieux, un pénalty mis au fond des filets en deux coups. Le pire du pire ! Mais ça compte autant qu’un beau but, alors franchement, pourquoi s’en priver ?

Ouf ! Je fatigue un tantinet, avec tous ces efforts… pas vous ? Pause ! On verra ce qui s’est passé ensuite dans un prochain message, n’ok ? Ne chialez pas : ça viendra vite, vous verrez. D’ici là, vous pourrez toujours relire cet article en boucle, il s’y prête bien : il vaut de l’or (jeu de mot, ici : boucle d’or).



Découvrez Robert Palmer!

vendredi 19 juin 2009

Da Chirac Code : l'ultime preuve chiffrée

Ce message est la suite d'un texte entamé le 15 juin, et continué les 16, 17 et 18, à lire plus bas.


J’appelle le 17


Le Chirac Code, c’est pire que le Da Vinci Code, je peux vous dire. Dans ce dernier, être calé en histoire et en art suffisait à résoudre les énigmes à 1 franc 50 de ce cher Leonard. Mais avec Jacques Chirac, pardon ! On a déjà vu qu’il fallait gérer les anagrammes, la géo, le sport, la littérature. J’y ajoute les maths, ça vous mate ? Au passage, les pro du latin, du mariage, de la chimie et du folklore japonais auront leur moment de gloire dans ce qui suit ! Commençons par une simple addition. Un septennat plus deux quinquennats font ? Un dix-septennat. 17 ans, quoi.

Allons plus loin.

- En visite aux Etats-Unis peu de temps après les tristes attentats de 2001, Chirac, visitant une caserne americaine et y trouvant les conditions de vie particulièrement dures, déclare avec humour « Après ma carrière de président, je m’engagerais bien volontiers dans votre armée ! » Réponse de George W : « ça tombe bien, vous aurez pile-poil l’âge requis ! » Hoho ! Hilarant, non ? Mais avec tout ça, on apprend surtout que Bush est dans la confidence des 3 mandats chiraquiens. Pourquoi ? Parce que ! La limite d’âge inférieure pour s’enroler dans l’armée US est de 17 ans !

- Bernadette, peu après le coup du « oui puis non » au CPE, magistralement opéré par son mari, a ce commentaire : « Jacques est un premier homme de France super, mais singulier. » On est bien avancé ! Ça ne veut rien dire, si ? Réfléchissons un peu avant de conclure. Gardons « premier », « super » et « singulier », et prenons 17. Et constatons que 17 est précisément un nombre premier super-singulier* !

- Peu avant la fin du second mandat de Jacques, le personnel du palais de l’Elysée offre aux Chirac un bouquet de roses. Quelle est la réaction du Chichi ? « Le jour où je quitterai l’Elysée, ce sera un peu comme la fin d’un beau mariage ». Dites moi, vous ne sauriez pas à quel nombre correspondent les noces de rose, par hasard ? Ce serait pas le 17 ? Ben voyons !

- « A la fin de mes mandats, je pourrai le dire : j’ai vécu » annonce Chirac au détour d’une conversation au salon de l’agriculture en 2006 (une phrase que j’ai entendue de mes propres oreilles, étant présent cette année là à porte de Versaille). Avant d’ajouter « Sic mundi gloria transit » Ah ! Il parle latin, le bougre ! Il fait des citations… A moi, les latinistes ! Il y a sans doute quelque chose à creuser par là ! Par hasard… comment traduit-on « j’ai vécu » (ce que nous dit Jacques, je vous rappelle !) en latin ? Vixi ? Bravo ! Sauf que Jacques nous dit « Sic mundi gloria transit » au lieu de « Sic transit gloria mundi ». Le coup du désordre ! Encore ! Décomposition-recomposition de « vixi », please !

V I X I > X V I I

Autrement dit, XVII (17 !) Ah, ça vous la coupe ? Moi non, heureusement, mais il y aurait de quoi !

- Le responsable logistique de l’Elysée m’a un jour raconté ceci : à peine installé pour son second mandat, Chirac lui a demandé de remplacer illico presto toutes les lampes à Magnésium du palais par des lampes hallogènes. Drôle de lubie ! Dans un tableau périodique, quel est le numéro atomique de l’Halogène, Eugène ? Le 17, pardi ! Et le Magnésium ? 12… tiens tiens ! comme le nombre d’années de présidence de Jacquot sans son troisième mandat. Supersticieux, Chichi a donc préféré marquer directement son territoire : ce sera 17 ! Pas seulement 12 !

- Jacques aime les arts japonnais, on le sait. Le Sumo par-dessus tout. Mais il ne déteste pas les haïkus, loin de là. Haïku ? Qu’est-ce ? (outre un groupe de musiciens français jeunes et sympathiques?) Des poèmes du folklore japonnais comprenant un nombre de pieds précis et systématique. A votre avis, combien ? Me dites pas 17 ! Trop tard vous l'avez dit... et je ne peux honnêtement pas vous en vouloir, puisque c'est vrai.

Je vous passe les innombrables références aux Charentes Maritimes (17) ou à la police (numéro 17 au téléphone pendant longtemps), qui offrent d'autres indices.

Alors voilà! CQFD. Chirac est donc bien toujours notre président. Ça surprend, hein !

Euh si je disparais dans les prochains jours, veillez à ce que mon travail, qui en dérange plus d'un, soit publié et la vérité rétablie!

* Plus d’info sur cette sorte de nombre premier ici. Je n'y pige rien.

jeudi 18 juin 2009

Da Chirac code : le sens caché des chiffres

Ce message est la suite d'un texte entamé le 15 juin, et continué les 16 et 17, à lire plus bas.

Alors, Chirac président jusqu’en 2012 dans le plus grand secret, ça vous parle un peu plus ? A ce stade là, qui n’est pas convaincu ? Mmmmh… il reste quelques fortes têtes. Moi, les fortes têtes, je les brise ! Ou, mieux : je les convertis (quand c’est possible ! beaucoup de gros cons refusent de changer de point de vue ! quand ils ne refusent pas purement et simplement le dialogue, ce qui est bien pire… aprenez à ouvrir vos esgourdes, les gros cons, ce que disent les autres peut s’avérer intéressant, figurez-vous)

Bon ! Dernier volet de la triolgie le Da Chirac Code.

Si je vous dis, 12, 17, 80 ? Et si je dis V, I, X, I ? Vous connaissant, vous me répondrez respectivement « le compte est bon ! » et « ce tirage est difficile, Laurent, je n’ai pas mieux qu’un mot de une lettre ». Ah ! Bande de gentils simplets ! Vous n’êtes pas à l’émission des Chiffres et des Lettres ! Je ne fais pas gagner de dictionnaire de la cuisine à travers les âges (pour le perdant) ou un chèque de 130 euros (pour l’heureux vainqueur). J’offre, moi, la VERITE ! Même si elle est cachée. Je creuse, je fouille, je trouve ! Et que trouve-je ?

Voyez plutôt : les chiffres ! Première partie (pour des raisons de place, je suis obligé de scinder ce volet en 2, désolé !)


La symbolique de la Somme


En 2007, on fait remarquer à Chirac qu’il passe ses derniers moments à l’Elysée. Commentaire de l’intéressé : « Quand je quitterai le palais, je n’aurais pas de regret ! J’aurais, en revanche, un certain âge… oui, ça me fera une belle somme. J’aurai, sans aucun doute, fait le tour de la question. » Là, on peut s’extasier devant la modestie de l’homme qui accepte de tourner une belle page de sa vie avec philosophie, reconnaissant qu’il a l’âge de passer la main.

On peut aussi comprendre que Jacques nous parle du département de la Somme. La Somme… dont le numéro est ? Le 80 ! Remarquez que, après avoir mis en avant les connaissances des sportifs la dernière fois, je suis sympa, je fais tourner : c’est le tour des calés de la Géo d'être à l'honneur. 80, donc. Soit l’âge de Chirac en… 2012. « Quand je quitterai le palais […] ça me fera 80 balais », autrement dit. Encore un hasard ! Mais ça commence à faire beaucoup, dis !

Il nous dit qu’il aura fait le tour de la question ? Marrant ! Le tour de la question en 80 ans… et là, je m’adresse aux fondus de la littérature : ça vous dit quelque chose ? Phileas Fogg n’aurait pas fait mieux !

Allez ! Demain (si tout se passe bien), la deuxième partie chiffrée de cette démonstration.

mercredi 17 juin 2009

Da Chirac Code : le parallèle du goéland

LCe message est la suite d'un texte entamé le 15 juin, et continué le 16, à lire plus bas.

Certains d’entre vous, je le sais, se posent des questions depuis ma démonstration sur les anagrammes. Attendez encore un peu, voici la suite, pas piquée des verts, comme on le dit chez les écolos - et les stéphanois.

Là, je vais me focaliser sur un détail de détail. Une déclaration que 999 journalistes sur 1000 ont mise à la poubelle et oubliée aussitôt. Et le millième ne l’a gardée que pour son côté loufoque. Moi, je te la décrypte en moins de 2, et je te l’expose toute présentée comme il faut pour que tu y vois de nouveaux indices du troisième mandat secret de Chirac.

Qui ? Où ? Quand ?

Réponses à ces questions : en visite dans le cotentin durant le mois d’août 2003, Jean-Louis Debré, alors président de l’assemblée nationale et de tout temps très proche de Chirac comme chacun le sait, avait eu cet étonnant discours en voyant un goéland plonger dans la Manche pour attraper un poisson. « Ce goéland est comme Jacques. Gracieux, courageux, élancé… et gourmand ! Oui, le Goéland symbolise parfaitement notre président et son parcours. » Un commentaire passé, comme je le disais, complètement inaperçu. Qui retiendrait ça ? La comparaison semble maladroite, et même pour tout dire un peu ratée. Pourtant…

Question: qui peut me dire qui a pour surnom « le Goéland » ? Personne ? Revoyez votre culture gé mes pauvres amis ! Les bourrins qui ne s’intéressent qu’au sport avaient, pour une fois, la bonne réponse : il s’agit de Jonathan Edwards. Mais qui est ce Jonathan Edwards, bongu de bongu ? Un champion britannique du triple saut, bande de triples sots ! Voyons un peu les perspectives symboliques qu’ouvre ce constat.

- Le triple saut, déjà : deux sauts de la jambe directrice, plus un ultime de l’autre jambe. Deux mandats normaux, un troisième dans un mode différent, moins usuel… ça colle !

- Edwards a battu le record du monde de sa discipline –consécration suprême pour un sportif de haut niveau, de la même manière qu’être président est le top du top pour un politique– et ce, plusieurs fois. Combien de fois ? Trois ! (17,98m puis 18,16m et enfin 18,29 m). Trois records, trois mandats, vous avez dit bizarre ? (si oui, vous avez raison !)

- Mais-mais-mais… quand ça, tous ces records, déjà ? 1995, me dites-vous… Ça ne vous rappelle rien ? En quelle année Chichi a-t-il été élu pour la première fois ? Oh! 1995 aussi ? Vous êtes sûrs ? Bon... Voyons la suite !

- Qui, parmi vous, a eu l’excellente idée d’additionner les classements d’Edwards lors des JO, championnats d’Europe et du Monde pour lesquels il a atteint le podium ? Personne ? Bon, pas de panique, moi je l’ai fait. Je tombe sur 17*, soit le nombre d’années de présidence de Chirac avec un septennat et deux quinquennats entre 1995 et 2012. Bluffant !

- La comparaison de Debré est intervenue en 2003, en août comme je le disais… la référence à Jonathan Edwards n’en est que plus claire ! Pourquoi ? Que les amateurs de sport m’aident, svp : que s’est-il passé en août 2003 ? Les championnats du monde d’athlétisme à Paris, c’est bien ça ! Marqués par… la retraite du Goéland (Edwards, pas Chirac). Vous la voyez, la référence ?

Profitons de l’occasion pour féliciter ce britannique pour ses performances hors-normes, il le mérite !

* Championnats du monde : 3ème (Stuttgart 1993), 1er (Göteborg 1995), 2ème (Athènes 1997), 3ème (Séville 1999) 1er (Edmonton 2001)
Championnats d’Europe : 1er (Budapest 1998), 3ème (Münich 2002)
Jeux Olympiques : 2ème (Atlanta 1996), 1er (Sydney 2000)


3+1+2+3+1+1+3+2+1=17 ! Le compte est bon Odette, on passe aux lettres!

mardi 16 juin 2009

Da Chirac Code : les anagrammes du chef!

Ce message est la suite d'un texte entamé le 15 juin, à lire plus bas.

Tant pis pour l’ordre chronologique, je commence par les éléments troublants les plus récents. D’ailleurs, l’ordre chronologique, vous savez ce que je lui dis ? Je lui dis « zut ! », il est bien assez respecté comme ça ! Que je sache, demain sera bien placé après aujourd’hui, alors? Si ça ne lui suffit pas, baste !

2007, Sarkozy est donc élu. Deux déclarations parfaitement banales n’attirent l’attention de personne au beau milieu des réactions en pagaille. Observons les.

Notons d'abord celle de Johnny Hallyday, qui chantonne, le soir de l'élection et sur un air vague, la phrase suivante : « Cette élection est le fruit d’un seul homme… Cher Nicolas ! »
Stooooooop ! On revient en arrière, zoom sur la fin de la phrase, décomposition lettre par lettre siouplait…

C h e r N i c o l a s

Merci… voyons un peu, si on remet tout dans un ordre différent…

s e l o N C h i r a c

« Selon Chirac ». Pas banal ! Mais il y a encore plus explicite ! Sautons une ligne.

Voici maintenant la première réaction de la part du président sortant : « Sarkozy est donc le nouveau président. Elu au mérite, il incarne sans aucun doute la France de demain. Les collaborateurs de notre nouveau président peuvent aujourd’hui se féliciter et manifester leur satisfaction, ils ont sans aucun doute, et c’est légitime, acueilli le résultat des scrutins avec joie. Joie qui ne doit pas occulter le travail qui les attend. Ça sera dur de répondre aux attentes légitimés des Français, et le cheval de pouvoir que s’apprête à monter Sarkozy peut s’avérer –croyez-en mon expérience- extrêmement capricieux, et c’est avec tous mes encouragements que je lui dis : « En selle ! »

Après cette déclaration bien brève, on demande au président Chirac d'en dire un peu plus. Celui-ci ajoute seulement une précision qui jette le trouble plus qu’elle n’éclaire : « Mon message est limpide… tout est dans ma déclaration. L’essentiel se joue au démarrage de toute chose, à condition de savoir prendre les éléments qui se présentent dans le bon ordre ». Ce que tout le monde prend alors pour une invitation adressée à Nicolas Sarkozy, une invitation à ne pas rater son début de mandat. Mais peut-être y a-t-il une signification un peu plus « premier degré », et pour autant plus subtile?

Où cela nous mène-t-il ? Je demande à mes amis de la régie de ce blog de cibler dans le discours initial de Chirac « le démarrage de toute chose », en l’occurrence le premier mot de chaque phrase : Sarkozy, élu, les, joie, ça, et en selle. Bien ! Essayons maintenant de « prendre les éléments qui se présentent dans le bon ordre », comme nous l’a conseille ce sacré Jacquot…

S a r k o z y E l u L e s J o i e C a E n s e l l e

...peut alors devenir…

a l l E z J e S u i s e n C o r E a l e L y s e e o k

On découvre alors, avec une certain stupéfaction, avouez-le, ceci : « Allez, je suis encore à l’Elysée, ok ? »

Ces premiers éléments donnent déjà à réfléchir, pas vrai ?

lundi 15 juin 2009

Le Da Chirac Code

Vous pensiez vraiment que Chirac avait quitté l’Elysée en 2007 ? Aha ! Naïfs ! Candides ! Crédules !!

Le Chichi n’est pas si lisible que ça, figurez-vous. D’ailleurs, beaucoup de spécialistes politiques, même parmi les plus chevronnés, se sont perdus en tentant de décrypter le code Chiraquien. La dissolution de 1997 ? Mystère ! Le CPE, promulgué le vendredi puis annulé le lundi ? Enigme !! L'apparition en zlip sur le balcon, puis carrément à poil à Fort de Brégançon ? Impénétrable…

Mais il y a plus tordu encore... et plus secret ! Je dévoile à partir de cette semaine les signes clairs et forts, convergeant tous dans le sens d’une hypothèse a priori surréaliste : Chirac continuerait de gouverner la France, menant dans l’ombre un ultime quinquennat !

Remontons le temps... jusqu'à 2007 ! Sachant qu’une nouvelle candidature à la présidence (la cinquième !) pour un troisième mandat consécutif serait hasardeuse après un douzennat pas forcément très convaincant, Chirac a joué la partition de l’homme fatigué... en façade ! Pendant qu’il passait, en sous-main, un accord avec un de ses jeunes rivaux.

« Je supporte ta candidature et je te file des tuyaux sur le poste, et tu me laisses co-présider avec toi, bien tapi dans l’obscurité. » Il est même possible que la proposition de Chirac ait pris la forme d'un petit chantage, prenant alors une formulation de ce type : « si tu refuses, je m'oppose à ta candidature, et là t'es mort ! » Au vu des relations chiraco-sarkoziennes de l'époque, il n'y avait pas de doute à avoir : si le Neuilléen ne coopérait pas, le Corrézien n'aurait eu aucun remord à le foutre dans la mouise, quitte à torpiller son UMP.

Imaginez en effet Chirac, en 2007, s’exprimant clairement contre le candidat Sarkozy ! Celui-ci aurait-il été élu si facilement ? Aurait-il été élu tout court ? Pas si sûr ! Car, si peu d’électeurs auraient été prêts à voter à nouveau pour Chirac, beaucoup restaient à l’écoute de son avis pour la désignation de son successeur… D’ailleurs, je ne dévoile rien en disant ça : un grand nombre de spécialistes s’accordaient à l’époque pour dire que Chichi avait en partie la clé des élections entre ses mains.

L’autre a donc accepté le deal, préférant mettre toutes les chances de son côté pour conquérir le pouvoir (quitte à le partager)... déclenchant la mise en branle du plus grand des secrets politiques modernes.

Dur à croire, pas vrai ?

Ce qui va venir très bientôt sur cette page va vous aider à accepter cette idée saugrenue. En trois épisodes à suivre, voici le décryptage des éléments d’une actualité plus ou moins récente, passés inaperçus de tous ALORS QU’ILS ANNONÇAIENT CLAIREMENT LE TROISIEME MANDAT DE JACQUES CHIRAC !

Après le Da Vinci Code, voici venir le
Da Chirac Code

jeudi 11 juin 2009

La lettre mystère

Un petit message, là, gentiment… gratuit… Juste manière de se faire plaisir. Pas vraiment marrant ! Pas si intellectuel que ça... (qu’entends-je ? qui a dit « rien que d’habituel ? » petit blaireau, va, attend la fin du message avant de faire le marrant… tu verras)

Un truc facile, en définitive. En dégustant l’instant présent, les gars ! Allez-y, lisez… bibi se charge de l’écriture, c’est valable, ce partage des taches, pas vrai ? Une aubaine au bénéfice des flemmards !

Prenez un verre d’eau (le cidre est accepté !), allumez le ventilateur, un petit disc des Beatles par-dessus le marché (piste 7 de l’album blanc, par exemple : While my guitar gently weeps). C’est agréable, admettez ! Tiens, au fait... il manque une lettre au clavier sur lequel j’écris… c’est chié ! Qui l’avait vu ? Pas un seul dans la masse, je suis sûr ! Bah ! Faut rattraper ça rapidement, les amis… Relisez ça en vitesse et essayez de deviner laquelle, bande de petits malins ! A ceux qui savent déjà : respect. (et le kéké qui disait que je n’étais pas intellectuel il y a quelques minutes, que dit-il, maintenant ? Aha je me gausse rien qu’à l’imaginer en train de galérer à la relecture !)

vendredi 5 juin 2009

Dessin du siècle

Salut c’est Eloi !

Là, les potes, je me suis donné A FOND ! Tiens ça mérite un ptit David Bowie (et pourtant c'est pas tous les jours, avouez!) Je vais même plus loin en le mettant rose, manière de vous donner plus clairement une idée de mon état de satisfaction extrême!



Découvrez AVID All Stars!


Pourquoi cette satisfaction intense? Et comment? Lisez, plutôt que de poser des questions dont les réponses arriveront sous peu!
Voici une belle liste:
Des heures de travail, des litres de café, des kilogrammes de nicotine, 475€ de frais de massages thaïlandais, cinq fûts* de cidre, des dizaines d’amis de perdus après leur avoir demandé de me foutre la paix, quoi, je bosse à la fin, le dessin du siècle ne se fera pas tout seul, nom de gu ! Et ces statistiques, bande de zozos, ne sont pas exhaustives. Vous aurez saisi que l’investissement a été colossal. Mon meilleur ami habite Rhodes et il approuve à 100%. Vu ? Oui ? Ceux qui ne pigent rien à rien, cassez-vous ! Vous ne méritez pas de lire et voir la suite, alors ouste ! Le dernier ferme la porte, merci.

* dites très vite : les doigts dans le trou du fut, la main entre les caisses, pour voir ? Un pot-au-feu contre un pot-aux-roses que vous deviendrez très vite graveleux

« Et le résultat » demandez-vous en chœur ? Qu’en est-il est-ce donc ? Relax, les mecs, c’est du tout bon. Il est à la hauteur abyssale de cet investissement, figurez-vous. Oh, j’entend d’ici les malins qui se croiront fortiches en disant « faut pas charrié, abyssale c’est pour une profondeur et pas pour une hauteur ». Il y en a toujours, des ©#¤ç@ pour me tendre le slibard (c’est marrant tiens, j’ignorais qu’il y avait le mot slibard dans le correcteur orthographique de word). Tant mieux pour eux si ça les biche ! Ils ne suffiront pas à atténuer ma satisfaction. D’ailleurs ils ne suffisent à rien, ce sont des gros boulets que je ne peux plus blairer depuis belle lurette, je les méprise avec maîtrise, hop ! Et en sus, si vous regardez bien leur objection minable, vous verrez que ces terroristes de la créativité ne sont pas irréprochables, puisqu’ils te foutent un participe passé là où un infinitif s’impose ! Minables !

Revenons à nos moutons, maintenant. Un dessin génial ! De quoi faire de l’ombre à Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael (meuh non, sots, je ne parle pas des tortues ninjas). Désolé, Joss, je te pique la vedette une nouvelle fois, mais ce coup-ci c’est du sans-retour garanti ! Jamais plus personne n’osera dessiner après avoir vu LE dessin suprême. Faites-moi penser à envoyer un bouquet de fleurs à Stabilo pour m’excuser de leur faillite imminente… c’est pas demain qu’un clampin osera acheter un crayon, je vous le certifie.

Prêts ?

Et voilà :



Bonjour, ici Joss. Je ne comprends pas, Eloi semble avoir comme une crise de nerfs, il chiale comme un veau et sanglote des bouts de phrases à peine intelligibles du type « mon dessin ! mon beau dessin ! », j’ai l’impression qu’il est quelque peu contrarié… si quelqu’un sait pourquoi, je suis preneur, ça à l’air grave. Merci.

Ah au fait il y a en ce moment un problème avec l’hébergeur d’images de ce site, désolé ça m’empêche d’exposer mes dessins. Nos excuses.